Certains d'entre vous le savent probablement déjà, mais la langue japonaise utilise beaucoup d'onomatopées comme nom ou adjectif. C'est l'un des aspects de la langue japonaise qui, avec les expressions consituées de quatre kanjis (dont je parlerais une autre fois) et les les répétitions de kanji, me fascine.


En français, il est rare que l'on utilise des onomatopées dans le language courant, mais ce n'est pas rare ud tout en japonais. Ainsi on dira "ギリギリ着いた" (girigiri tsuita), qui peut être traduit comme "Arriver juste à l'heure". Mais le sens de chacune des onomatopées est relativement large. Voilà une liste non extensive de mes préférées, ou celles que l'ont retrouve souvent :


ピカピカ (pikapika) : je ne sais pas pourquoi, mais beaucoup d'onopatopées sont utilisées pour la reflection de la lumière sur quelque chose. Pikapika est utilisé pour décrire quelque chose qui brille avec le même éclat que des paillettes, ou qui ne produit du moins qu'un éclat d'un instant (par exemple, les éclairs produits par l'électricité, statique entre autres, d'où le "pikapika chuuuu" de Pikachu).


キリキリ (kirikiri) : à ne pas confondre avec "girigiri" ! Cette onomatopée est utilisée pour décrire une douleur lancinante.


ギリギリ (girigiri) : "juste à temps", et par extension, tout ce qui arrive au dernier moment (dans un sens positif). Elle sera par exemple utilisée lorsqu'on arrive à se sortir d'une situation au dernier moment.


ソロソロ (sorosoro) : bientôt, être le temps de. Cette onomatopée est utilisée pour décrire un évènement qui va survenir dans un futur très proche (le départ ou l'arrivée d'une personne, par exemple)


ズタズタ (zutazuta) : à la base, elle sert à représenter le bruit du papier que l'on déchire, et par extension tout ce qui est déchiré ou déchiqueté.


ボロボロ (boroboro) : représente quelque chose en lambeaux, elle est aussi utilisée pour désigner quelqu'un qui n'est plus qu'une loque ^^


フラフラ (furafura) : s'utilise pour exprimer l'épuisement, ou l'état fiévreux (en fait, c'est une description de l'état physique relatif à ces deux possibilités, comme la tête qui tourne, les jambes qui flageolent,...)

ギラギラ (giragira) : briller de mille feux


キラキラ (kirakira) :scintiller, étinceler


ブラブラ (burabura) : flâner


グルグル (guruguru) : enrouler, tourner autour d'un axe


クタクタ (kutakuta) : être épuisé, ne plus en pouvoir


Le plus souvent, on arrive à retrouver le sens de l'onomatopée par le son. Ne trouvez vous pas que lorsqu'on les prononce, on voit bien dans l'esprit ce qu'elles représentent ?

Aujourd'hui, les nombreux étudiants sur le campus de Mita étaient terriblement occupé. Il n'y a probablement jamais eu autant de monde sur le campus en même temps, d'ailleurs. Et pourtant, il n'y avait pas cours.


En réalité, tout le monde préparait, dans une atmosphère de totale effervescence, le festival culturel de Keio, dit Mitasai (qui plus est, le 50ème anniversaire). Le coup d'envoi sera lancé demain à 15:30, donc tout le monde faisait les derniers (ou quelques fois, premiers) préparatifs : répétition pour les groupes de danse, tests son pour les groupes de musique, construction des bannières,.... L'atmosphère est vraiment... différente je dirais, ça donne envie de lancer ce genre de festival en France, même si ça ne prendrait probablement pas.


En tout cas, je leur souhaite bien du courage, à tout ceux qui bossent peut être encore pour que tout soit parfait à l'ouverture. Surtout avec le vent et le froid qui commence à arriver.


L'entrée est en train d'être mise en place...





Seulement des trucs à manger... il y aura de quoi se remplir le ventre



Apposition d'affiches. Il y en a partout


L'automne commence tout juste...





Des cuisines de l'ensemble du Japon... les japonais toujours aussi fidèles à leur habitude











Plus de toilettes pour garçon que pour fille... mais où va le monde ?

Après un samedi vraiment agréable bien que couvert, le temps est revenu à la pluie pour le dimanche. Aujourd'hui, j'étais sensée aller à un concert, dont je n'avais pas encore acheté le billet, mais j'ai finalement trop de choses à faire ou à régler pour y aller (dire que c'était METRONOME ガクリ). Dans tous les cas, les concerts que j'attends le plus sont ceux de mon groupe préféré, j'ai nommé Jinkaku RADIO きゃはっ




J'avais déjà fait la remarque de l'humidité inhérente au Japon cet été. A partir du moment où le pays est une île, surtout dans cette zone du monde, on peut considérer que c'est plutôt normal. Assez logiquement, on peut s'attendre à ce que le reste de l'année soit aussi humide, ce qui est tout à fait le cas. En ce moment, on vit plus ou moins dans le brouillard, ou plutôt dans quelque chose qui va de la légère brume pendant la journée, à un brouillard quelques fois plus consistant lorsque la nuit tombe (c'est à dire, tôt : vers 16h30 il fait déjà quasiment nuit, et à 13 heures ou 14 heures la luminosité est celle d'une fin d'après midi ・・・).


Cette humidité, qui devait être bien plus importante dans le passé, a eu au moins deux impacts principaux sur la culture japonaise (il y en a plusieurs autres, mais ce sera pour une autre fois).



En premier lieu, et c'est un sujet qui me passionne, comme beaucoup le savent déjà, la brume japonaise, qui est très différente de celle qu'on peut trouver, disons à Londres, a joué un rôle très important dans le développement des légendes japonaises et du bestiaire fantastique. En effet, dans beaucoup de contes les rencontres qui sortent du réel (fantastique : du latin phantasticus, qui signifie imaginaire, irréel) se passent la nuit (nuit japonaise, qui comme je l'ai souligné plus haut tombre très tôt) ou à ce moment où, sans qu'il ne fasse encore nuit, la luminosité est quasiment nulle. De plus, de nombreuses créatures apparaissent près de points d'eaux, notamment le kappa (qui vit dans les rivières, et mange les enfants). Il est aussi intéressant de noter que, comme des nappes de brouillard, les fantômes traditionnels n'ont pas de jambes.

Et c'est un fait que, la nuit tombée, on sent tout de suite, même en ville, une sorte d'atmosphère mystique, qui doit être bien plus importante à la campagne.

(Ce point se rattache aussi à l'importance que l'eau a pour les japonais).



En second lieu, et la discussion s'est élevée pendant le repas avec des professeurs français venus effectuer un cycle de conférences sur le droit et l'économie à Keio auquel j'ai assisté hier, l'humidité a eu en pratique un effet important sur l'hygiène de vie. Nombreuses sont les personnes, surtout dans le monde occidental, qui se demandent pourquoi le Japon est si propre (du moins, pendant la journée), et effectivement, pour avoir passé des nuits dans Shinjuku, je peux témoigner qu'ils ne s'occupent pas du nettoyage des rues à la légère, et tous les matins ils passent prendre les poubelles, enlever le moindre mégot de cigarette gisant sur la chaussée, nettoyer les trottoirs, etc... Bien qu'avec le temps ce nettoyage systématique, et ce besoin de propreté, soient devenus une habitude, c'est surtout et à la base une obligation. L'humidité étant ce qu'elle est, pour éviter l'expansion des maladies et des cafards (qui sont déjà bien nombreux), il est nécessaire que tout soit propre, tous les jours, pour éviter la décomposition, et ce particulièrement dans les grandes villes. Je me souviens de ma professeur de japonais, il y a deux ans, qui me disait qu'il est impossible de conserver du pain plus d'une journée ici, car il devient mou et immangeable. Ce n'est qu'un exemple parmis tant d'autres du pourcentage d'eau dans l'air, bien plus élevé ici qu'en France.







Passons à un autre sujet, dont j'ai rapidement parlé plus haut.

Depuis la semaine dernière, des professeurs français ont été invités à Keio pour un cycle de conférences dans le cadre de la toute nouvelle chaire de Droit Continental qui a été inaugurée par le professeur GRIMALDI vendredi dernier.

J'ai donc assisté hier à un cours, qui se continuera demain, sur le droit des contrats et l'économie, donné par le Professeur Yves-Marie LAITHIER. professeur à l'Université de Reims, ayant soutenu sa thèse à la Sorbonne. qui donne aussi des cours à l'université de Damas.

La conférence suivante aura lieu dans deux semaines, et sera donnée par le professeur Michel GERMAIN, directeur de l'institut de droit des affaires d'Assas.

La dernière conférence sera donnée par Philippe DUPICHOT, professeur à Paris 12, avocat, et membre de l'association Henri Capitant.

La création de la chaire de Droit Continental est l'une des créations "spécial 150 ans" de Keio... D'ailleurs, au cas où vous ne l'auriez toujours pas compris, ça fait déjà plus d'un mois que la rue principale d'Hiyoshi, la ville où se trouve le dortoir où je vis, est décorée pour l'occasion. La preuve en photos :







Et, si on continue la rue (longtemps ムムム),




On arrive à mon dortoir...








C'est tout neuf, c'est tout joli, c'est beau les facs privées ニャハー





Et, avant que je n'oublies, un sujet qui n'a rien à voir : savez vous ce qui arrive le 20 novembre au Japon, tout droit venu de la France, et dont les publicités ornent déjà l'intérieur des trains ? まるちゃん風

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Le beaujolais nouveau, évidemment ガーン