Oyo ! Ca fait bien longtemps que je n'ai rien écrit par ici.


Noel approche à grands pas, et avec cette date fatidique la frénésie des cadeaux, des fêtes et autres proliférations de pères noël. Bien que les japonais ne soient pas chrétiens dans leur presque totalité (environ 5% de croyants), Noël a été adopté comme une occasion de dépenser de l'argent et de passer du bon temps entre amis ou avec sa tendre moitié. En réalité, les fêtes de fin d'année se déroulent totalement à l'inverse de ce que nous connaissont en France, puisque la fête traditionnellement importante est le jour de l'an, qui se passera en famille (le plus souvent), avec sortie au temple pour prier pour la réussite et le bonheur. Vous pouvez donc imaginer qu'il y a foule ce jour là à partir de minuit, pour aller jeter sa petite pièce et remuer la corde de la cloche.



Maintenant... quelle relation avec le titre, me demanderez vous ? Et je vous répondrais : aucune. Ma petite déviation sur les fêtes de fin d'année n'était même pas voulue.


Combien d'entre vous connaissent le jeu Lemmings, premier du nom, développé en 1991 par DMA Design (qui sont écossais) ? Ce jeu m'a marqué à jamais après que j'y ait joué, notamment pour l'envie de s'arracher les cheveux ou de se taper la tête contre les murs à cause de la bêtise toute numérique de ces tas de pixels qui avancent toujours tout droit, quitte à se suicider en se jetant dans l'eau, l'acide ou en s'écrasant lamentablement par terre si on ne les surveille pas.

Quel lien avec le Japon me direz vous ? A force de prendre le train aux heures de pointe, j'ai élaboré une théorie selon laquelle les développeurs du jeu étaient venus au Japon avant, et ont eu l'idée de Lemmings à ce moment là. Je n'ai malheureusement pas l'occasion de prendre des photos, mais voir les salarymen et les OL, ou autres personnes, se dirigeant tous jusqu'à leur lieu de travail dans une file bien ordonnée, à la queue-leu-leu, me donne l'impression de vivre dans un monde peuplé de lemmings.

Je me demande si, comme leurs alter-ego électroniques, ils avanceraient coûte que coûte sans refléchir sur ce qu'il se passe, mais vu le peu d'intérêt qu'ils portent aux gens qui, parmis eux, rencontrent des problèmes (chute, crise d'épilepsie, etc) je commence à me poser des questions à ce sujet.


Quel beau pays...

Ca y est, décembre est arrivé.... C'est dingue comme le temps passe vite, je n'ai pas l'impression d'être au Japon depuis déjà quatre mois.


L'arrivée de décembre signifie aussi la fin des dramas d'automne, même on espère toujours que certains dureront plus longtemps, en vain.



Pour ceux qui ne le sauraient pas, "drama" (ドラマ) est le terme utilisé au Japon pour les séries télévisées en général. Je sais qu'il existe un certain nombre de personnes qui sont contre l'utilisation de "drama" pour les séries japonaises/coréennes/taiwanaises/chinoises, mais personnellement je trouve que c'est beaucoup plus rapide de dire "drama" que "série (télévisée) japonaise/coréenne/taiwanaise/chinoise" (rayez la mention inutile), et puis je dis bien un soap ou une série (sans rajouter le "américaine" derrière), donc je trouve ça assez logique d'appeler les séries asiatiques des "dramas".

Mais comme toujours le débat ne s'épuisera jamais, donc autant ne pas trop se prendre la tête dessus. J'appellerais les séries asiatiques des dramas, que ça plaise ou non.



Donc aujourd'hui c'est dramas. Dans les 2 ou 3 années passées j'en ai regardé un certain nombre, certains très très... nuls, n'ayons pas peur des mots, d'autres beaucoup plus intéressants, et qui plairaient même probablement à des représentants du sexe masculin. Je vais donc rapidement ous donner ceux que je conseille, et ceux que je vous conseille d'éviter.



Dramas de l'automne 2008 :


- Giragira : comment pourrais-je ne pas regarder celui ci ? L'histoire est centrée sur un homme qui approche la quarantaine, qui se fait virer de sa boîte, et ne trouvant pas de boulot retourne à ses premiers amours, c'est à dire au club d'host dont il était le number one 10 ans auparavant, pour pouvoir continuer à soutenir sa famille. Mais ce à quoi il ne s'attend pas, c'est que ce fameux club est la cible de rapaces qui veulent s'attribuer l'ensemble du quartier. Et des choix cruciaux vont lui montrer qu'il est dur de concilier une vie de famille "normale" lorsqu'on travaille en secret dans le monde de la nuit tokyoite.


- Room of King : 9 personnes se retrouvent à vivre en colocation (c'est une chose très rare au Japon, les japonais ne se mettent quasiment jamais en colocation) dans un immense appartement d'Aoyama, luxueux et dont les parties communes sont déjà meublées, pour un loyer dérisoire. 9 personnes qui viennent d'horizons très différent (un docteur qui se prend pour une hôtesse, un freeter doué mais complètement blasé, un styliste étrange, une OL qui rêve de voir sa vie changer,....) et qui ont été réunies ici par le biais d'agents immobiliers très....spéciaux. Il leur reste à se 'battre' pour savoir qui deviendra le King, celui qui pourra occuper l'appartement seul dans le futur.


- Oh ! My Girl ! : ou comment un journaliste un peu raté et sans argent, qui se rêve écrivain d'histoires à l'eau de rose reconnu à travers le Japon, se retrouve chargé par sa soeur, qu'il déteste profondément et avec qui il avait rompu tous liens, de s'occuper de sa fille (mais c'est un secret), actrice à succès, adorable dans l'environnement médiatique, mais qui se révèle être totalement insupportable dans la vie de tous les jours. Mais les deux, à force de vivre ensembles, vont finir par s'apprivoiser petit à petit (mais c'est -très- dur).


- Ryuusei no kizuna : trois frères et soeur découvrent un soir, en revenant à la maison après s'être échappés pour aller voir une pluie d'étoiles filantes, les corps de leurs parents, assasinés. Ils se promettent alors de retrouver les assassins et de se venger. Le présent du drama commence bien des années plus tard, lorsque les trois sont devenus de jeunes adultes. Le drama est rythmé par des scènes de flash-back très bien faites qui sont autant de pièces du puzzle qui, reconstitué, fera éclater la vérité.



Ensuite, les dramas qui m'ont le plus marquée !


My boss ! My hero ! : Ce drama est totalement délirant, de toute façon je doute qu'il puisse en être autrement avec Nagase Tomoya en personnage principal. L'histoire elle même est complètement tirée par les cheveux : le fils du chef d'un gang de yakuzas, idiot comme ses pieds, est obligé de retourner au lycée et d'obtenir son diplôme comme condition pour qu'il succède à son père à la tête du clan. Le problème : il a 27 ans, et il ne doit pas faire découvrir sa véritable identité. Dans cette série, tout tient du second degré, c'est excellentissime.


IWGP : Toujours avec Nagase Tomoya, bien que ce drama soit bien plus séiruex. Il raconte la vie dans le quartier d'Ikebukuro, et surtout les clashs entre les différents gangs, avec en personnage central un jeune homme considéré comme le chef, ou plutôt l'arbitre, du quartier.


1 Litre no namida : ce drama, adapté d'un livre constitué des journaux d'une jeune femme atteinte d'une maladie incurable, une dégénération spino-cérébélleuse, à l'âge de 15 ans. Les épisodes suivent la descente en enfer d'Aya, alors que contrairement à ses camarades, elle comence à avoir des difficultés à se mouvoir, à écrire, à parler, et que c'est à l'âge où elle découvre l'amour qu'elle apprend aussi ce qui constitue son destin. Le drama, tiré, donc, d'une histoire vraie (le livre, du même nom, avait d'ailleurs été un best seller en asie), se termine avecle décès d'Aya à l'âge de 20 ans, après avoir suivi ses questionnements, les choix qu'elle et ses proches ont dû faire, le regard de la société,... Le générique de fin est constitué de photos de la vraie aya, au fur et à mesure de l'avancée de sa maladie. Le jeu des acteurs est très bon, et le ton, très juste et sans envelopper les faits de sucre, rends chacun des épisodes d'autant plus horrible.


14sai no haha : l'histoire suit une fille de 14 ans qui tombe enceinte et décide de garder le bébé, malgré le regard des autres personnes, et les épreuves qu'elle doit vivre. Certaines situations tiennet du kitsch, mais dans l'ensemble le drama est très intéressant.


Orange Days : Un étudiant rencontre sur son campus une jeune fille qui joue du violon. Celle ci est sourde, mais lui, connaissant le langage des signes, va petit à petit réussir à lui faire ouvrir son coeur. C'est le début d'une inoubliable dernière année pour lui, la jeune fille, Sae, et leurs 3 autres amis. Un drama simple, racontant une histoire comme on en voit dans la vie de tous les jours, amitié, amour, tristesse. Simple et efficace.


Last Friends : Le drama parle du sujet délicat de l'homosexualité féminine, sans être lourd ou outrageusement dramatique. Excellent.


Jouou : Aya, dont la mère est morte à cause de personnes "haut placées", décide de se venger en devenant l'impératrice de Ginza et en faisant manger la poussière à ceux qui l'ont blessée. Avec l'aide de celui dont elle est tombée amoureuse, elle va vivre la dure réalité du travail d'hôtesse, à Ôsaka puis à Ginza. Le drama ne prend pas de pincettes pour décrire le travail des hôtesses, à voir pour toutes celles qui rêvent des paillettes : rien ne s'obtient gratuitement.


Hotaru no Hikari : Hotaru travail dans une boîte de design, mais dans la vie de tous les jours, elle n'a rien de glamour, et préfère dormir sous des papiers journaux, habillée en jogging, sous la véranda de la maison qu'elle loue plutôt que de se faire belle pour les hommes. Tout change quand son patron emménage dans la maison, qui appartient à son père, et qu'elle tombe amoureuse de l'un de ses collègues de travail. Mais c'est dur pour l'horrible canard de se transformer en cygne du jour au lendemain...


Hana Yori Dango : les deux saisons sont amusantes, bien que je préfère la première. Que se passe t'il lorsque qu'une fille venant d'une famille aux moyens financiers limités mais au caractère bien trempé se retrouve dans un lycée privé constitué uniquement des enfants des familles les plus riches du pays, et qu'elle se frotte aux quatre "chefs" de l'école, en gros les quatre fils des familles les plus puissantes du Japon ? Beaucoup de situations hilarantes, de l'amitié et de l'amour aussi, bien entendu, et de nombreuses répliques cultes. Terrible mais à l'eau de rose ^^



Comme promis, les photos du Mitasai !!


C'est quelque chose de vivre en vrai un festival culturel (c'est plus la culture de la nourriture qu'autre chose d'ailleurs). J'ai pu enfin voir du Rakugo (une forme de théâtre humoristique traditionnel japonais, je vous conseille de regarder à ce propos le drama Tiger and Dragon avec l'excellent Nagase), mais aussi des groupes de danse remativement bons comme "es" ou encore une comédie musicale montée par la compagnie de Keio qui s'appelle STEPS (l'histoire était d'ailleurs vraiment bizarre).


Par contre il y avait un monde fou, surtout le dilmanche après-midi, c'en était dur d'avancer.


Bien sûr, dans le pays de culture de la performance qu'est le japon, chacun des étals de nourriture a été classé selon le chiffre d'affaire de chacune des journées...



Samedi matin, lorsqu'il n'y avait pas encore trop de monde

Le club des poubelles, ou autrement dit des étudiants qui sont restés la journée derrière les poubelles pour expliquer comment faire le tri des barquettes (il fallait retirer le film protecteur), des baguettes jetables et de tout le reste.

Un groupe de jazz, vraiment excellent

Kinoko otoko ("l'homme champignon"), claviériste du groupe... on est devenues fan avec une amie


Demonstration de full-contact karate


Monsieur sorcière, qui faisait un café cosplay avec d'autres amis à lui


A ce moment là, on aurait encore pu croire à une balade tranquille




Même le père Noel et son renne étaient venus ヾ(@°▽°@)ノ


Les gens commencent à arriver, petit à petit




Voilà à quoi ressemblait la foule à 14 h


Les gens d'un de mes séminaires avaient fait un café avec boissons et nourriture à base de lait de soja, c'était délicieux !!!

Un petit Chu-chu-churros avant de partir ?