Aujourd'hui était le jour où les différents séminaire de droit se rencontraient pour un tournoi amical de softball. Quand je vous disais que la vie sportive étudiante est bien plus importante ici. D'ailleurs tous les étudiants de mon séminaire ont été étonnés qu'en France il n'y ait rien de tel que de petites compétitions sportives sympas comme ça, qui permettent aussi de faire sauter les cours de la journée (quel sérieux mes amis ガクリ).


Mon séminaire a gagné tous ses matchs, ce qui a été l'occasion d'une nomikai ce soir (encore....).

Le tournoi avait lieu sur une ancienne rivière asséchée et aménagée, à Kawasaki




Le terrain, vu de loin



Allez-y, vous pouvez gagner !!!!



Ikemen ("beau mec"), alias Ta-chan, en pleine concentration. La première fois que je l'ai vu j'ai directement pensé "Il pourrait être un Johnny's lui", et tout le monde dans le séminaire pense pareil XD



Le banc de touche (et pas des feignants) de mon séminaire



La photo qui tue. Au fond à droite, Yama-chan, au fond à gauche, Joe-san (il est japonais, mais tout le monde l'appelle comme ça)



Salutations d'usage à la fin du match



Les filles du séminaire



Ikemen en plein entraînement



Certaines équipes s'étaient même cosplayées pour l'occasion にこ



"Petit Papa Noel, quand tu descendras du ciel..."音譜



Cosplay-team en action



Salutations pour le second match



Super pitcher !!! ニャハー



Et quelques vidéos :







Ce week-end ont eu lieu des deux rounds du Sokeisen (早慶戦 ), le match de baseball entre Waseda et Keio, qui est aussi le dernier match du tournoi opposant les six plus grandes universités de Tokyo (Hosei, Keio, Waseda, Todai, Rikkyo et Meiji), le Tokyo 6.

Le tournoi a lieu deux fois par an, en mai et en octobre, et depuis le printemps 2005, Waseda est le leader.


Le Sokeisen en lui même est l'une des multiples manifestations de la rivalité entre Waseda et Keio, et les deux jours de match sont même des jours fériés propres aux deux universités にこ. Cette année, Waseda a gagné le premier round (samedi) et Keio le second (dimanche), il y a donc eu un match retour le lundi, dont je ne connais pas le résultat.

J'ai pour ma part assisté au match du dimanche, donc celui que mon université à gagné haut la main (9-3).きらきら La première chose m'ayant surprise, même dans les semaines précédant le match, c'est à quel point les sports étudiants sont mis en avant au Japon. Les étudiants savent quand les matchs ont lieu, et y sont fortement conviés. En France, c'est à peine si on sait qu'il y a des équipes sportives à la fac, alors les tournois inter-université....


Je ne vais pas faire un compte-rendu détaillé de l'évènement, qui a tout de même duré 3h30, mais si il y a bien une chose qui m'a amusée, c'est qu'il n'y a pas que sur le terrain qu'on se dépense ! Les cheerleaders masculins (oooennnnnndaaaaaaaaan !! pour ceux qui connaissent) sont....très.... en forme je dirais, et, en gros, on chante et on tape dans nos mains pendant 3h30ニャハー. Quand les joueurs de notre université jouent, c'est l'occasion de chanter et de crier pour les soutenir, et quand l'équipe adverse joue, on crie et on chante pour notre pitcher (les « poings du strike » et autres).





8h30 au pied du stade ou le Soukeisen a lieu ce dimanche 2 novembre



Les membres de la fanfare se préparent à coup de boissons énergétiques pour tenir le coup pendant toute la journée



Mini réunion d'organisateurs. Tout est réglé si ce n'est au millimètre, au moins de façon très carrée.




Vue du stade depuis les gradins. En face, les gradins de Waseda.

Les cheerleaders en pleine action...



Pendant le match.



Les deux équipes se dispersent sur le terrain après les salutations d'usage



Le résultat final


Le match, le dernier pour les quatrième année, a été suivi d'une soirée (pour fêter la victoire) à laquelle je n'ai pas assisté, pour cause de boulot. J'ai « fêté » la victoire plus tard dans mon bar préféré dans Shinjuku, le -Psy-, dont je suis devenue une habituée en moins d'une semaine.きゃはっ Le bar en lui-même est très petit, une quinzaine de personnes au maximum peuvent y tenir, et la plupart des clients sont de toute façon des habitués. Je me suis décidée à y entrer un jour car c'est un bar rock, et il est possible de demander toutes les chansons qu'on veut gratuitement pendant qu'on boit un verre. Le lieu en lui même est relativement chaleureux, et les deux barmens sont vraiment sympas. Je me suis même fait payer des ramens par le patron. ニャハー




Oh d'ailleurs ça me fait penser qu'il faudra que je fasse un post sur les adresses que je recommande dans Tokyo pour les restaurants, bars et magasins. Attendez vous à ce que ça arrive bientôt.



Comme j'en ai parlé hier, vous pouvez voir les scans du host knuckle ici : http://s279.photobucket.com/albums/kk153/jerachan/host%20knuckles/ (oui c'est moi qui les ais fait, nécessité obligeant j'ai enfin acheté une imprimante).



Mais le sujet dont je veux traiter aujourd'hui n'a rien à voir avec ce magazine (pour une fois diront certains). 苦笑



Il y a bientôt un mois que mes cours ont commencé. Je ne sais pas encore tout à propos de la vie étudiante japonaise, mais je ne doute pas que les gens de l'un de mes séminaire vont m'apprendre ce qu'il y a à savoir avec (trop d')entohousiasme.

Ma première constatation est que la vie étudiante à Keio (ne généralisons pas) ressemble plus ou moins à des vacances. Le fait est qu'au Japon, le primaire et le secondaire sont difficiles, et les concours pour entrer dans les facs, surtout si elles sont réputées, sont très difficiles. Après cette dizaine d'année à travailler, à aller dans des écoles de soutien scolaire jusqu'à parfois 22 heures ou 23 heures, les quatre années d'universités sont un peu considérées comme de longues vacances, puisque contrairement à ce qu'il se passe en France, même avec de mauvaises notes les étudiants sont quasiment certains d'avoir leur diplôme et de décrocher un travail tout à fait honorable par la même occasion.


Ce système est encore renforcé par le choix totalement libre des cours ( qui serait parfait en France, mais il se pose le problème des effectifs : dans la plupart des cours auxquels je participe, les étudiants ne sont pas plus d'un dizaine), puisque pour mes alter-ego japonais, 10 cours dans la semaine (environ 19 heures de cours), c'est BEAUCOUP. Et ils sont choqués quand je leur dit que pour moi c'est plutôt les vacances, compte tenu du fait qu'en France j'ai eu environ 32 heures de cours par semaine pendant 3 ans.


L'université étant une période où les japonais peuvent « souffler », ils ont en pratique une grande liberté. Beaucoup ne travaillent pas du tout (plus d'un de mes amis m'ont dit qu'à la sortie de la fac les japonais étaient idiots), ne vont pas en cours (enfin, les français le font aussi...), ils n'ont pas besoin de justifier une absence en séminaire (ce qui pourrait correspondre à nos Tds, même si le fonctionnement n'est pas tout à fait semblable), peuvent dormir, lire le journal, sortor fumer une cigarette ou passer un coup de téléphone en plein milieu d'un cours magistral,...pour une française habituée l'encadrement plus stricte de Lyon 3, c'est presque un choc.


D'un autre côté, la vie étudiante est beaucoup plus foisonnante qu'en France : il existe de nombreux cercles (club) concernant divers centres d'intérêt (mode, musique, sport, mais aussi des sujets plus sérieux comme l'économie ou la médecine), les matchs inter-université ou inter-séminaire sont pris très au sérieux, et sont un bon moyen de tous s'amuser en formant un groupe uni (ce qui est, finalement, très japonais).



Les séminaires, j'en ai parlé plus haut, sont des groupes d'élèves (une vingtaine), tutorés par un professeur qui leur donne les thèmes à traiter chaque semaine ou pour le semestre (en fonction du type de séminaire). Le séminaires est lui même divisé en sub-séminaires de 6 ou 7 étudiants qui travaillent ensembles sur le sujet donné pendant la semaine, et le groupe présentant le sujet rendra un rapport unique pour tous les membres (dans certains séminaires) ou chacun fera un rapport traitant du sujet donné. Ensuite, chaque semaine, pendant le temps que dure le séminaire en lui-même, les élèves ayant préparé présentent le sujet en lisant leurs rapports, puis il y a discussion entre les étudiants pendant le reste du temps imparti. Le professeur, bien que présent, intervient rarement, sauf pour poser des question un peu plus précises au groupe faisant la présentation, ou pour parler d'un point plus technique ou difficile qui aurait été mal compris. Ce mode de fonctionnement est plutôt intéressant en théorie, même si je pense qu'il faudrait que le professeur intervienne plus, mais en pratique les étudiants ne travaillent presque pas, ne posent pas de question et discutent rarement sur le sujet (à part de rares étudiants qui travaillent vraiment). Enfin je suppose qu'en France aussi en théorie les tds devraient être plus intéressant que ce qu'ils ne sont dans la réalité.