Comme j'en ai parlé hier, vous pouvez voir les scans du host knuckle ici : http://s279.photobucket.com/albums/kk153/jerachan/host%20knuckles/ (oui c'est moi qui les ais fait, nécessité obligeant j'ai enfin acheté une imprimante).
Mais le sujet dont je veux traiter aujourd'hui n'a rien à voir avec ce magazine (pour une fois diront certains). 
Il y a bientôt un mois que mes cours ont commencé. Je ne sais pas encore tout à propos de la vie étudiante japonaise, mais je ne doute pas que les gens de l'un de mes séminaire vont m'apprendre ce qu'il y a à savoir avec (trop d')entohousiasme.
Ma première constatation est que la vie étudiante à Keio (ne généralisons pas) ressemble plus ou moins à des vacances. Le fait est qu'au Japon, le primaire et le secondaire sont difficiles, et les concours pour entrer dans les facs, surtout si elles sont réputées, sont très difficiles. Après cette dizaine d'année à travailler, à aller dans des écoles de soutien scolaire jusqu'à parfois 22 heures ou 23 heures, les quatre années d'universités sont un peu considérées comme de longues vacances, puisque contrairement à ce qu'il se passe en France, même avec de mauvaises notes les étudiants sont quasiment certains d'avoir leur diplôme et de décrocher un travail tout à fait honorable par la même occasion.
Ce système est encore renforcé par le choix totalement libre des cours ( qui serait parfait en France, mais il se pose le problème des effectifs : dans la plupart des cours auxquels je participe, les étudiants ne sont pas plus d'un dizaine), puisque pour mes alter-ego japonais, 10 cours dans la semaine (environ 19 heures de cours), c'est BEAUCOUP. Et ils sont choqués quand je leur dit que pour moi c'est plutôt les vacances, compte tenu du fait qu'en France j'ai eu environ 32 heures de cours par semaine pendant 3 ans.
L'université étant une période où les japonais peuvent « souffler », ils ont en pratique une grande liberté. Beaucoup ne travaillent pas du tout (plus d'un de mes amis m'ont dit qu'à la sortie de la fac les japonais étaient idiots), ne vont pas en cours (enfin, les français le font aussi...), ils n'ont pas besoin de justifier une absence en séminaire (ce qui pourrait correspondre à nos Tds, même si le fonctionnement n'est pas tout à fait semblable), peuvent dormir, lire le journal, sortor fumer une cigarette ou passer un coup de téléphone en plein milieu d'un cours magistral,...pour une française habituée l'encadrement plus stricte de Lyon 3, c'est presque un choc.
D'un autre côté, la vie étudiante est beaucoup plus foisonnante qu'en France : il existe de nombreux cercles (club) concernant divers centres d'intérêt (mode, musique, sport, mais aussi des sujets plus sérieux comme l'économie ou la médecine), les matchs inter-université ou inter-séminaire sont pris très au sérieux, et sont un bon moyen de tous s'amuser en formant un groupe uni (ce qui est, finalement, très japonais).
Les séminaires, j'en ai parlé plus haut, sont des groupes d'élèves (une vingtaine), tutorés par un professeur qui leur donne les thèmes à traiter chaque semaine ou pour le semestre (en fonction du type de séminaire). Le séminaires est lui même divisé en sub-séminaires de 6 ou 7 étudiants qui travaillent ensembles sur le sujet donné pendant la semaine, et le groupe présentant le sujet rendra un rapport unique pour tous les membres (dans certains séminaires) ou chacun fera un rapport traitant du sujet donné. Ensuite, chaque semaine, pendant le temps que dure le séminaire en lui-même, les élèves ayant préparé présentent le sujet en lisant leurs rapports, puis il y a discussion entre les étudiants pendant le reste du temps imparti. Le professeur, bien que présent, intervient rarement, sauf pour poser des question un peu plus précises au groupe faisant la présentation, ou pour parler d'un point plus technique ou difficile qui aurait été mal compris. Ce mode de fonctionnement est plutôt intéressant en théorie, même si je pense qu'il faudrait que le professeur intervienne plus, mais en pratique les étudiants ne travaillent presque pas, ne posent pas de question et discutent rarement sur le sujet (à part de rares étudiants qui travaillent vraiment). Enfin je suppose qu'en France aussi en théorie les tds devraient être plus intéressant que ce qu'ils ne sont dans la réalité.