*ペスト 全訳*( V )㉗ | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

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Albert Camus

La Peste(1947)


ペスト



V ㉗

Quant au sens que pouvaient avoir cet exil et ce désir de réunion, Rieux n’en savait rien. Marchant toujours, pressé de toutes parts, interpellé, il arrivait peu à peu dans des rues moins encombrées et pensait qu’il n’est pas important que ces choses aient un sens ou non, mais qu’il faut voir seulement ce qui est répondu à l’espoir des hommes.

Lui savait désormais ce qui était répondu et il l’apercevait mieux dans les premières rues des faubourgs, presque désertes. Ceux qui, s’en tenant au peu qu’ils étaient, avaient désiré seulement retourner dans la maison de leur amour, étaient quelquefois récompensés. Certes, quelques-uns d’entre eux continuaient de marcher dans la ville, solitaires, privés de l’être qu’ils attendaient. Heureux encore ceux qui n’avaient pas été deux fois séparés comme certains qui, avant l’épidémie, n’avaient pu construire, du premier coup, leur amour, et qui avaient aveuglément poursuivi, pendant des années, le difficile accord qui finit par sceller l’un à l’autre des amants ennemis. Ceux-là avaient eu, comme Rieux lui-même, la légèreté de compter sur le temps : ils étaient séparés pour jamais. Mais d’autres, comme Rambert, que le docteur avait quitté le matin même en lui disant : « Courage, c’est maintenant qu’il faut avoir raison », avaient retrouvé sans hésiter l’absent qu’ils avaient cru perdu. Pour quelque temps au moins, ils seraient heureux. Ils savaient maintenant que s’il est une chose qu’on puisse désirer toujours et obtenir quelquefois, c’est la tendresse humaine.

Pour tous ceux, au contraire, qui s’étaient adressés par-dessus l’homme à quelque chose qu’ils n’imaginaient même pas, il n’y avait pas eu de réponse. Tarrou avait semblé rejoindre cette paix difficile dont il avait parlé, mais il ne l’avait trouvée que dans la mort, à l’heure où elle ne pouvait lui servir de rien. Si d’autres, au contraire, que Rieux apercevait sur les seuils des maisons, dans la lumière déclinante, enlacés de toutes leurs forces et se regardant avec emportement, avaient obtenu ce qu’ils voulaient, c’est qu’ils avaient demandé la seule chose qui dépendît d’eux. Et Rieux, au moment de tourner dans la rue de Grand et de Cottard, pensait qu’il était juste que, de temps en temps au moins, la joie vînt récompenser ceux qui se suffisent de l’homme et de son pauvre et terrible amour.




この流刑と、不在者と再び結ばれたいというこの欲求にどんな意味があるのか、そのことについてリゥは何も分からなかった。四方八方から人に押され、ときには声をかけられて歩き続けていくと、彼は徐々に人通りの少ない通りに入って行った。そしてリゥは、こうしたことに意味が有るか無いかは重要ではない、人々の希望にどんな答えが与えられるのかだけを見なければならないと考えていた。

今やリゥにはその答えが分かっていた。そして周辺地区の殆ど人通りのない最初の通りにさしかかった時、その答えがますますはっきりと見えてきた。ささやかな自分に満足し、愛の巣である我が家に戻ることだけを願っていた者たちは、時に報われることがあった。確かに、彼らの中には待っていた人を奪われ孤独に町を歩く者もいた。しかし、ペストが流行する前に一挙に愛を築くことが出来ず、何年もの間、反発し合う恋人同士を最後には結び付けてくれる困難な和合を盲目的に追い求めてきた連中のように二重の別れを味わわずに済んだこれらの人々はまだしも幸せだった。リゥ自身もそうだったのだが、二重の別れを味わった者たちは軽率にも時間をあてにしていたのだった。その結果、彼らは永遠の別れを味わうことになった。しかし、ランベールのように―リゥ医師は正にその日の朝、「しっかりし給え、今こそ正念場だ。」と言って彼と別れたのだが―そのランベールのように失ってしまったと思い込んでいた不在の人と何のためらいもなく再会した人たちもいたのだ。少なくともしばらくの間は、彼らは幸せだろう。彼らは今や、常に望むことが可能で、ときには手に入れることが可能なものが有るとすれば、それは人間の愛情であることを知ったのだった。

逆に、人間を超えて、彼らには想像すらつかぬ何ものかを相手にしていた全ての人々にとって、答えは何一つ与えられなかった。タルーはどうやら、生前彼が口にしていたもの、つまり手に入れ難い心の平安にたどり着いたように思えるのだが、彼がそれを見い出したのは死の床に就いたときであり、もはや彼にはそれが何の役にも立たぬときであった。それとは裏腹に、リゥが見かけた人々、つまり、薄明りの中で戸口に立ち、全力で抱き合い、夢中になって互いを見つめ合っている人々が望むものを手に入れたのは、彼らが自分の心次第で手に入るものだけを求めていたからだった。そして通りを曲がり、グランとコタールの居る通りに入った時、人間であることに甘んじ、その貧しくも素晴らしい愛で事足りている人々に時折喜びが報いてくれることは正しいとリゥは考えるのだった。


la peste V ㉗

(ミスター・ビーン訳)

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