*ペスト 全訳*( V )⑰ | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

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Albert Camus

La Peste(1947)


ペスト



V ⑰

À sept heures, Mme Rieux entra dans la pièce. Le docteur regagna son bureau pour téléphoner à l’hôpital et pourvoir à son remplacement. Il décida aussi de remettre ses consultations, s’étendit un moment sur le divan de son cabinet, mais se leva presque aussitôt et revint dans la chambre. Tarrou avait la tête tournée vers Mme Rieux. Il regardait la petite ombre tassée près de lui, sur une chaise, les mains jointes sur les cuisses. Et il la contemplait avec tant d’intensité que Mme Rieux mit un doigt sur ses lèvres et se leva pour éteindre la lampe de chevet. Mais derrière les rideaux, le jour filtrait rapidement et, peu après, quand les traits du malade émergèrent de l’obscurité, Mme Rieux put voir qu’il la regardait toujours. Elle se pencha vers lui, redressa son traversin, et, en se relevant, posa un instant sa main sur les cheveux mouillés et tordus. Elle entendit alors une voix assourdie, venue de loin, lui dire merci et que maintenant tout était bien. Quand elle fut assise à nouveau, Tarrou avait fermé les yeux et son visage épuisé, malgré la bouche scellée, semblait sourire à nouveau.

À midi, la fièvre était à son sommet. Une sorte de toux viscérale secouait le corps du malade qui commença seulement à cracher du sang. Les ganglions avaient cessé d’enfler. Ils étaient toujours là, durs comme des écrous, vissés dans le creux des articulations, et Rieux jugea impossible de les ouvrir. Dans les intervalles de la fièvre et de la toux, Tarrou de loin en loin regardait encore ses amis. Mais, bientôt, ses yeux s’ouvrirent de moins en moins souvent, et la lumière qui venait alors éclairer sa face dévastée se fit plus pâle à chaque fois. L’orage qui secouait ce corps de soubresauts convulsifs l’illuminait d’éclairs de plus en plus rares et Tarrou dérivait lentement au fond de cette tempête. Rieux n’avait plus devant lui qu’un masque désormais inerte, où le sourire avait disparu. Cette forme humaine qui lui avait été si proche, percée maintenant de coups d’épieu, brûlée par un mal surhumain, tordue par tous les vents haineux du ciel, s’immergeait à ses yeux dans les eaux de la peste et il ne pouvait rien contre ce naufrage. Il devait rester sur le rivage, les mains vides et le coeur tordu, sans armes et sans recours, une fois de plus, contre ce désastre. Et à la fin, ce furent bien les larmes de l’impuissance qui empêchèrent Rieux de voir Tarrou se tourner brusquement contre le mur, et expirer dans une plainte creuse, comme si, quelque part en lui, une corde essentielle s’était rompue.





七時に、リゥの母が部屋に入って来た。リゥ医師は診察室に戻り、病院に電話をかけ、彼の代わりを務めてくれる医師の名を伝えた。リゥはその日の診察も延期することに決め、束の間、診察室の長椅子に横になったが、すぐに起き上りタルーの寝室に戻った。タルーは頭をリゥの母の方に向けていた。タルーは、傍らの椅子に座り、両腿の上で両手を組み、彼の方に身をかがめている小さな影法師のような彼女の姿を眺めていた。彼があまりにもまじまじと彼女を凝視しているので、リゥの母は自分の唇に指を一本当て、立ち上がって枕元の灯りを消した。しかしカーテン越しに、朝の光がたちまち部屋に射し込んできた。そして、程無く病人の顔が闇の中から浮かび上がったとき、病人が相変わらず彼女を見詰めている姿が目に入った。彼女はタルーの方に身をかがめ、長枕を整え、再び体を起こして、束の間、汗に濡れ、乱れたタルーの髪に片手で触れた。そのとき、遠くからか細い声がして、「ありがとう。今は全て順調です。」と言っているのが聞こえた。リゥの母が再び腰を下ろすと、タルーは既に目を閉じており、口はしっかりと閉ざされていたのだが、その疲れ切った顔には再び笑みが浮かんでいるように思えるのだった。

正午に、熱は頂点に達していた。体の奥底から湧き上がるような咳が病人の身体を揺さぶり、病人はただ血を吐くばかりだった。リンパ節の膨張は止まっていたが、それは相変わらずそこにあり、ナットのように固くなって関節の窪みに捻じ込まれていたので、リゥはリンパ節の切開は不可能だと判断した。熱と咳の合間に、タルーは時折まだ二人の友の姿を眺めていた。しかしやがて、その目が開かれる回数は次第に少なくなり、そのとき見る影も無く憔悴した彼の顔を照らす光は、その度毎にますます青ざめたものになって行った。タルーの肉体を痙攣させ身震いさせていた雷雨が、次第に間遠になっていく稲妻で彼を照らし、タルーはゆっくりとその嵐の奥底へ流されて行った。リゥの目の前にあるのは、今や仮面のように生気を失った顔に過ぎず、そこにはもう微笑みは消え失せていた。あれ程身近にいた親しい友の肉体が、今や何度も槍の穂先に貫かれ、人知を超えた病魔に焼き尽くされ、空を吹き渡るあらゆる憎しみの風によって捻じ曲げられ、リゥの目の前でペストの海の中に沈み込んでいく。そしてリゥは、友が難破していく姿を目の当たりにしても、ただ手をこまねいているしか無かったのだ。彼は再びこのペストという災禍に対して、武器も無く、援助も無く、空手のまま、心つぶれる思いで、岸に留まらねばならなかった。そして最後に、己の無力を恨む涙故に、リゥはタルーが突然壁に向かい、虚ろな呻き声を上げ、まるで体内のどこかで大事な綱が断ち切られたように息を引き取る姿を見ることが出来なかった。


la peste V ⑰

(ミスター・ビーン訳)

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