*ペスト 全訳*( V )⑮ | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

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Albert Camus

La Peste(1947)


ペスト



V ⑮

Tarrou luttait, immobile. Pas une seule fois, au cours de la nuit, il n’opposa l’agitation aux assauts du mal, combattant seulement de toute son épaisseur et de tout son silence. Mais pas une seule fois, non plus, il ne parla, avouant ainsi, à sa manière, que la distraction ne lui était plus possible. Rieux suivait seulement les phases du combat aux yeux de son ami, tour à tour ouverts ou fermés, les paupières plus serrées contre le globe de l’oeil ou, au contraire, distendues, le regard fixé sur un objet ou ramené sur le docteur et sa mère. Chaque fois que le docteur rencontrait ce regard, Tarrou souriait, dans un grand effort.

À un moment, on entendit des pas précipités dans la rue. Ils semblaient s’enfuir devant un grondement lointain qui se rapprocha peu à peu et finit par remplir la rue de son ruissellement : la pluie reprenait, bientôt mêlée d’une grêle qui claquait sur les trottoirs. Les grandes tentures ondulèrent devant les fenêtres. Dans l’ombre de la pièce, Rieux, un instant distrait par la pluie, contemplait à nouveau Tarrou, éclairé par une lampe de chevet. Sa mère tricotait, levant de temps en temps la tête pour regarder attentivement le malade. Le docteur avait fait maintenant tout ce qu’il y avait à faire. Après la pluie, le silence s’épaissit dans la chambre, pleine seulement du tumulte muet d’une guerre invisible. Crispé par l’insomnie, le docteur imaginait entendre, aux limites du silence, le sifflement doux et régulier qui l’avait accompagné pendant toute l’épidémie. Il fit un signe à sa mère pour l’engager à se coucher. Elle refusa de la tête, et ses yeux s’éclairèrent, puis elle examina soigneusement, au bout de ses aiguilles, une maille dont elle n’était pas sûre. Rieux se leva pour faire boire le malade, et revint s’asseoir.

Des passants, profitant de l’accalmie, marchaient rapidement sur le trottoir. Leurs pas décroissaient et s’éloignaient. Le docteur, pour la première fois, reconnut que cette nuit, pleine de promeneurs tardifs et privée des timbres d’ambulances, était semblable à celles d’autrefois. C’était une nuit délivrée de la peste. Et il semblait que la maladie chassée par le froid, les lumières et la foule, se fût échappée des profondeurs obscures de la ville et réfugiée dans cette chambre chaude pour donner son ultime assaut au corps inerte de Tarrou. Le fléau ne brassait plus le ciel de la ville. Mais il sifflait doucement dans l’air lourd de la chambre. C’était lui que Rieux entendait depuis des heures. Il fallait attendre que là aussi il s’arrêtât, que là aussi la peste se déclarât vaincue.





タルーは身じろぎもせず闘っていた。夜の間、タルーは病魔の攻撃に対して、一度として身体を動かすことは無かった。専ら、そのずんぐりとした肉体と沈黙を武器として闘っていたのだ。また、一度として言葉を発することも無かったのだが、それは彼にはもう気を散らす余裕も無いことを彼なりに告白していたことになる。リゥはただ、友の目を眺めることでその闘いの経過を追っていた。タルーの目は交互に開いたり閉じたりを繰り返し、瞼は眼球にぎゅっと押し付けられたかと思えば、次には緩み、視線はある物を凝視しているかと思えば、今度はリゥ医師とリゥの母の方に向けられるのだった。リゥと目が会うたびに、タルーはひどく苦しげに微笑みを浮かべていた。

ある時、通りを駆け抜ける足音が聞こえた。それらは、遠くから聞こえる雷鳴を前にして逃げ惑う足音のように思えた。雷鳴は次第に近づき、終には街路を稲光で満たした。再び雨が降りだし、やがてそれに雹が混じり、歩道に当たってパチパチという音を立てていた。窓の前の大きなカーテンが波打つように揺れた。暗い部屋の中で、リゥは一瞬雨に気を取られていたが、枕元の明かりに照らされたタルーの顔を再び凝視していた。母は編み物をし、ときどき顔を上げて注意深く病人を見つめている。リゥ医師は今や、為すべきことは全てやり尽くしていた。雨の後、寝室の沈黙は一層深まり、目に見えぬ戦いの無音の喧騒だけが寝室を満たしていた。不眠に苛立つリゥ医師の耳には、この沈黙の果てに、ペストが流行している間彼に付きまとっていたあの音、あの静かで規則的なひゅうひゅうという音が聞こえてくるような気がするのだった。リゥは母に向かい身振りで、床に就いたらどうかと勧めてみた。彼女は頭(かぶり)を振り、目を輝かせて編み針の先を眺め、分からなくなってしまった編み目を念入りに調べた。リゥは立ち上がり、病人に水を飲ませ、再び席に着いた。

通行人たちは、雨の止み間をみて、足早に歩道を歩いていた。やがてその足音は疎らになり、遠ざかっていった。リゥ医師は初めて、この夜が、夜遅く散策する人々で溢れ、救急車の鐘の音が聞こえないこの夜が、ペスト以前の夜と変わらないことに気付くのだった。それは、ペストから解放された夜なのだ。そして、寒気と光と群衆に追い立てられたペストは、都市の暗い深部を逃れ、この暑い寝室に避難し、ぐったりとしたタルーの肉体に最後の攻撃を加えているように思えるのだった。この災禍は、もう都市の上空をかき混ぜることは無かった。しかしそれは、この寝室の重い空気の中で静かにひゅうひゅうという音を立てていたのだ。何時間も前からリゥが耳にしていたのは、その災禍の立てる物音だった。ここでもまた災禍が止むことを、ここでもまたペストが敗北宣言を下されることを待たねばならなかったのだ。


la peste V ⑮

(ミスター・ビーン訳)

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