*異邦人 全訳*(第2部 第4章 ④) | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

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Albert Camus

L’ÉTRANGER(1942)

第二部 第4章④

DEUXIÈME PARTIE

IV ④

2時間40分44秒から2時間42分49秒まで




À la fin, je me souviens seulement que, de la rue et à travers tout l’espace des salles et des prétoires, pendant que mon avocat continuait à parler, la trompette d’un marchand de glace a résonné jusqu’à moi. J’ai été assailli des souvenirs d’une vie qui ne m’appartenait plus, mais où j’avais trouvé les plus pauvres et les plus tenaces de mes joies : des odeurs d’été, le quartier que j’aimais, un certain ciel du soir, le rire et les robes de Marie. Tout ce que je faisais d’inutile en ce lieu m’est alors remonté à la gorge et je n’ai eu qu’une hâte, c’est qu’on en finisse et que je retrouve ma cellule avec le sommeil. C’est à peine si j’ai entendu mon avocat s’écrier, pour finir, que les jurés ne voudraient pas envoyer à la mort un travailleur honnête perdu par une minute d’égarement, et demander les circonstances atténuantes pour un crime dont je traînais déjà, comme le plus sûr de mes châtiments, le remords éternel. La cour a suspendu l’audience et l’avocat s’est assis d’un air épuisé. Mais ses collègues sont venus vers lui pour lui serrer la main. J’ai entendu : « Magnifique, mon cher. » L’un d’eux m’a même pris à témoin : « Hein ? » m’a-t-il dit. J’ai acquiescé, mais mon compliment n’était pas sincère, parce que j’étais trop fatigué.

Pourtant, l’heure déclinait au-dehors et la chaleur était moins forte. Aux quelques bruits de rue que j’entendais, je devinais la douceur du soir. Nous étions là, tous, à attendre. Et ce qu’ensemble nous attendions ne concernait que moi. J’ai encore regardé la salle. Tout était dans le même état que le premier jour. J’ai rencontré le regard du journaliste à la veste grise et de la femme automate. Cela m’a donné à penser que je n’avais pas cherché Marie du regard pendant tout le procès. Je ne l’avais pas oubliée, mais j’avais trop à faire. Je l’ai vue entre Céleste et Raymond. Elle m’a fait un petit signe comme si elle disait : « Enfin », et j’ai vu son visage un peu anxieux qui souriait. Mais je sentais mon coeur fermé et je n’ai même pas pu répondre à son sourire.




結局、僕が憶えていることと言えば、弁護人が話し続けている間に、アイスクリーム売りのラッパの響きが通りから法廷を横切って、僕の所に聞こえてきたことだけだ。昔の生活の思い出が次々と蘇って来た。もう僕のものではない生活、僕が最も慎ましい喜び、それでいて一番心から離れない喜びを感じていた生活、その思い出。夏の匂い、僕が愛していた街並み、夕方のある時刻の空、マリーの笑い声とワンピース。すると今ここでやっている下らぬことに息がつまり、僕は一刻も早くけりをつけ、独房に戻って眠りたいと思った。かろうじて弁護人の声が聞こえた。彼は弁論の最後に、陪審員は一時の気の迷いで道を踏み外した誠実な勤め人を死に追いやらないでほしいと叫び、僕が受ける最も確実な罰は、生涯自分の犯した罪を悔いることなのだと言う理由で情状酌量を求めていた。法廷は審問を中断し、弁護人は疲れ果てた様子で着席した。しかし、弁護人の同僚たちが握手を求めにやって来る。「素晴らしかったよ、君。」という声が聞こえる。「そうだろう?」と同僚の一人は僕に同意を求めさえした。僕は「はい。」と答えたが、本気ではない。なにしろ疲れ果てていたのだから。

しかし外では、日が傾き暑さが和らいできた。通りから聞こえて来る物音から、夕刻の快さが察せられた。僕たちは全員、法廷に居て待っていた。そして僕たち全員が待ち受けているのは僕にしか関わりのないことなのだ。僕は再び法廷を眺めてみた。何もかも初日と変わらない。グレーの上着を着た例の新聞記者、それにロボットのようなあの女と目があった。それで僕は裁判の間ずっとマリーの方を見ていなかったことに気付いた。忘れていたわけじゃない。やることが多すぎたからだ。セレストとレモンの間にマリーの姿が見えた。マリーはまるで「やれやれね。」とでも言っているように僕に小さな合図を送る。そして少し不安そうな顔で微笑んでいるのが見えた。しかし僕の心は閉じていて、彼女の微笑みに応えることすら出来なかった。


第二部 第4章③④

(ミスター・ビーン訳)

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