*異邦人 全訳*(第2部 第2章 ②(i)) | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

ミスター・ビーンのお気楽ブログ

好きな音楽の話題を中心に、気の向くままに書いていきます。

Albert Camus

L’ÉTRANGER(1942)

第二部 第2章②(i)

DEUXIÈME PARTIE

II ②(i)

1時間49分57秒から1時間52分19秒まで



J’ai suivi pour aller au parloir un long corridor, puis un escalier et pour finir un autre couloir. Je suis entré dans une très grande salle éclairée par une vaste baie. La salle était séparée en trois parties par deux grandes grilles qui la coupaient dans sa longueur. Entre les deux grilles se trouvait un espace de huit à dix mètres qui séparait les visiteurs des prisonniers. J’ai aperçu Marie en face de moi avec sa robe à raies et son visage bruni. De mon côté, il y avait une dizaine de détenus, des Arabes pour la plupart. Marie était entourée de Mauresques et se trouvait entre deux visiteuses : une petite vieille aux lèvres serrées, habillée de noir, et une grosse femme en cheveux qui parlait très fort avec beaucoup de gestes. À cause de la distance entre les grilles, les visiteurs et les prisonniers étaient obligés de parler très haut. Quand je suis entré, le bruit des voix qui rebondissaient contre les grands murs nus de la salle, la lumière crue qui coulait du ciel sur les vitres et rejaillissait dans la salle, me causèrent une sorte d’étourdissement. Ma cellule était plus calme et plus sombre. Il m’a fallu quelques secondes pour m’adapter. Pourtant, j’ai fini par voir chaque visage avec netteté, détaché dans le plein jour. J’ai observé qu’un gardien se tenait assis à l’extrémité du couloir entre les deux grilles. La plupart des prisonniers arabes ainsi que leurs familles s’étaient accroupis en vis-à-vis. Ceux-là ne criaient pas. Malgré le tumulte, ils parvenaient à s’entendre en parlant très bas. Leur murmure sourd, parti de plus bas, formait comme une basse continue aux conversations qui s’entrecroisaient au-dessus de leurs têtes. Tout cela, je l’ai remarqué très vite en m’avançant vers Marie. Déjà collée contre la grille, elle me souriait de toutes ses forces. Je l’ai trouvée très belle, mais je n’ai pas su le lui dire.

« Alors ? m’a-t-elle dit très haut. – Alors, voilà. – Tu es bien, tu as tout ce que tu veux ? – Oui, tout. »

Nous nous sommes tus et Marie souriait toujours. La grosse femme hurlait vers mon voisin, son mari sans doute, un grand type blond au regard franc. C’était la suite d’une conversation déjà commencée.

« Jeanne n’a pas voulu le prendre, criait-elle à tue-tête. – Oui, oui, disait l’homme. – Je lui ai dit que tu le reprendrais en sortant, mais elle n’a pas voulu le prendre. »




面会室に行くのに長い廊下を通り、それから階段を昇って最後にもう一つ廊下を進む。そして広い窓から明かりが射し込んでいる大部屋に入った。そこは部屋を縦に仕切る二つの大きな鉄格子で三つに分けられている。二つの鉄格子の間には面会人と囚人を隔てる8~10メートルぐらいの空間がある。正面にマリーの姿が見えた。縞模様のワンピースを着て顔が日に焼けている。僕の側には囚人が10人ほど、殆どがアラブ人だ。マリーはムーア人の女性に囲まれ、二人の面会女性の間にいた。黒い服を着て口をへの字に結んだ小柄な婆さんと盛んに身振り手振りを使って大声で話している無帽の太っちょの女だ。二つの鉄格子の間が離れているので、面会人と囚人は大声で話さなければならなかった。部屋に入ると、大きなむき出しの壁に反響する話し声と空から窓ガラスに注がれ、部屋の中で乱反射している直射日光のせいで僕は眩暈(めまい)がした。僕がいる独房はもっと静かで暗いからだ。周りに慣れるのに数秒の時間が必要だった。それでもそのうちに、溢れる光の中でくっきりと浮かび上がるそれぞれの顔がはっきりと見て取れた。僕は二つの鉄格子の間にある廊下の端に看守が一人座っているのに気付いた。大部分のアラブ人の囚人たちとその家族はしゃがんで互いに向き合っている。その連中は大声で話してはいない。周りは随分やかましかったが、ひどく小声で話しながらも何とか意志を伝えあっている。下から聞こえる籠(こも)ったような彼らの囁き声が、その頭上を飛び交うやり取りの言わば通奏低音になっている。マリーのいる方に進みながら、僕がすぐに気付いたのはそんなことだった。既に鉄格子に身体を押し付けて、マリーは僕に向かって精一杯微笑(ほほえ)んでいる。僕はマリーが凄く美しいと思ったがそれを口にすることはできなかった。

「どうなの?」とマリーが大声で言う。「まあ、見ての通りさ。」「元気なの?欲しいものはそろってる?」「うん、大丈夫だ。」

そこで言葉が途切れた。マリーは相変わらず微笑んでいる。太っちょの女が僕の隣の男に向かって叫んでいた。多分、男は彼女の夫なのだろう、背が高い金髪で正直そうな目をしている。既に始まっていた会話の続きを話しているのだ。

「ジャンヌは彼を引き取ろうとしなかったよ。」と女は声を限りに叫んでいた。「そうか、そうか。」と男が答える。「刑務所を出たらあんたがまた引き取ると言ったんだけど、引き取ろうとしなかったんだよ。」


第二部 第2章②(i)

(ミスター・ビーン訳)

ペタしてね