*異邦人 全訳*(第1部 第3章 ④) | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

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Albert Camus

L’ÉTRANGER(1942)


第一部 第3章④



PREMIÈRE PARTIE

III ④

44分39秒から48分51秒まで



« Pour en venir à mon histoire, m’a-t-il dit, je me suis
aperçu qu’il y avait de la tromperie. » Il lui donnait juste
de quoi vivre. Il payait lui-même le loyer de sa chambre
et il lui donnait vingt francs par jour pour la nourriture.
« Trois cents francs de chambre, six cents francs de
nourriture, une paire de bas de temps en temps, ça faisait
mille francs. Et madame ne travaillait pas. Mais elle me
disait que c’était juste, qu’elle n’arrivait pas avec ce que je
lui donnais. Pourtant, je lui disais : « Pourquoi tu travailles
pas une demi-journée ? Tu me soulagerais bien pour
toutes ces petites choses. Je t’ai acheté un ensemble ce
mois-ci, je te paye vingt francs par jour, je te paye le loyer
et toi, tu prends le café l’après-midi avec tes amies. Tu
leur donnes le café et le sucre. Moi, je te donne l’argent.
J’ai bien agi avec toi et tu me le rends mal. » Mais elle ne
travaillait pas, elle disait toujours qu’elle n’arrivait pas et
c’est comme ça que je me suis aperçu qu’il y avait de la
tromperie. »

Il m’a alors raconté qu’il avait trouvé un billet de
loterie dans son sac et qu’elle n’avait pas pu lui expliquer
comment elle l’avait acheté. Un peu plus tard, il avait
trouvé chez elle « une indication » du mont-de-piété qui
prouvait qu’elle avait engagé deux bracelets. Jusque-là, il
ignorait l’existence de ces bracelets. « J’ai bien vu qu’il y
avait de la tromperie. Alors, je l’ai quittée. Mais d’abord,
je l’ai tapée. Et puis, je lui ai dit ses vérités. Je lui ai dit
que tout ce qu’elle voulait, c’était s’amuser avec sa chose.
Comme je lui ai dit, vous comprenez, monsieur
Meursault : « Tu ne vois pas que le monde il est jaloux du
bonheur que je te donne. Tu connaîtras plus tard le
bonheur que tu avais. »

Il l’avait battue jusqu’au sang. Auparavant, il ne la
battait pas. « Je la tapais, mais tendrement pour ainsi
dire. Elle criait un peu. Je fermais les volets et ça finissait
comme toujours. Mais maintenant, c’est sérieux. Et pour
moi, je l’ai pas assez punie. »

Il m’a expliqué alors que c’était pour cela qu’il avait
besoin d’un conseil. Il s’est arrêté pour régler la mèche de
la lampe qui charbonnait. Moi, je l’écoutais toujours.
J’avais bu près d’un litre de vin et j’avais très chaud aux
tempes. Je fumais les cigarettes de Raymond parce qu’il
ne m’en restait plus. Les derniers trams passaient et
emportaient avec eux les bruits maintenant lointains du
faubourg. Raymond a continué. Ce qui l’ennuyait, « c’est
qu’il avait encore un sentiment pour son coït ». Mais il
voulait la punir. Il avait d’abord pensé à l’emmener dans
un hôtel et à appeler les « moeurs » pour causer un
scandale et la faire mettre en carte. Ensuite, il s’était
adressé à des amis qu’il avait dans le milieu. Ils n’avaient
rien trouvé. Et comme me le faisait remarquer Raymond,
c’était bien la peine d’être du milieu. Il le leur avait dit et
ils avaient alors proposé de la « marquer ». Mais ce n’était
pas ce qu’il voulait. Il allait réfléchir. Auparavant il voulait
me demander quelque chose. D’ailleurs, avant de me le
demander, il voulait savoir ce que je pensais de cette
histoire. J’ai répondu que je n’en pensais rien mais que
c’était intéressant. Il m’a demandé si je pensais qu’il y
avait de la tromperie, et moi, il me semblait bien qu’il y
avait de la tromperie, si je trouvais qu’on devait la punir
et ce que je ferais à sa place, je lui ai dit qu’on ne pouvait
jamais savoir, mais je comprenais qu’il veuille la punir. J’ai
encore bu un peu de vin. Il a allumé une cigarette et il m’a
découvert son idée. Il voulait lui écrire une lettre « avec
des coups de pied et en même temps des choses pour la
faire regretter ». Après, quand elle reviendrait, il
coucherait avec elle et « juste au moment de finir » il lui
cracherait à la figure et il la mettrait dehors. J’ai trouvé
qu’en effet, de cette façon, elle serait punie. Mais
Raymond m’a dit qu’il ne se sentait pas capable de faire la
lettre qu’il fallait et qu’il avait pensé à moi pour la rédiger.
Comme je ne disais rien, il m’a demandé si cela
m’ennuierait de le faire tout de suite et j’ai répondu que
non.


「話を元に戻しますが」と彼は言った。「何か誤魔化しがあるのに気づいたんです。」女にはちゃんと生活費は渡している。部屋代も自分が払うし、食費として日に20フラン渡している。「部屋代300フラン、食費が600フラン、ときどきストッキングも買ってやりますから、1000フランになります。おまけにマダムは働いていない。でも、それじゃきつい、私が渡す金じゃやってけないとおっしゃる。しかし私も言いましたよ、『なぜ半日ぐらい働かないんだ?その金を細々した買い物に当てれば、随分俺も楽になる。今月は一切合財お前さんに買ってやっただろう。日に20フラン渡しているし、部屋代も渡している。ところがお前ときたら、お友だちと午後のコーヒーとしゃれ込んでいる。コーヒー代も砂糖代も奢ってやる始末だ。お前に金を渡しているのはこの俺だ。随分良くしてやってるのに、恩を仇で返すんだからな。』でもマダムは働きません。相変わらずこれじゃやってけないの一点張りです。そんなわけで、何か誤魔化しがあると気づいたんですよ。」

サンテスの話によると、それから女のバッグに宝くじの券が見つかり、女の方はそれをどうやって買ったのか説明ができなかった。その少しあとで、今度は女の部屋で質札が見つかりブレスレットを二つ質に入れたことが分かった。それまで自分は、ブレスレットがあるなんて知りもしなかった。「これで誤魔化しがあるのがはっきりしました。それで、女と別れたんです。でも最初は叩いてやりましたがね。それから歯に衣着せず言ってやったんです。お前の望みは、ただただ遊び暮らすことだってね。お分かりでしょう、ムルソーさん、あの女に言った通りに言えば、こうですよ。『お前にゃわかっちゃいない。お前に与えてやる幸福な暮らしを世間じゃ羨んでるってことがな。後になって、自分がどんなに幸せだったかわかるだろうよ。』」

サンテスは血が出るまで女を殴ったのだ。それ以前は殴ったことは無い。「叩いたことはありますよ、でもまあ優しくですがね。女は少し泣いて、私は鎧戸を閉める。普段ならそれでおしまいです。でも今度ばかりは許せない。私にしてみれば、あの女をまだ十分懲らしめていないんです。」

それからサンテスは、そんなわけで自分には助言が必要だと僕に説明した。そして話を中断して焦げて黒くなったランプの芯を調整する。僕の方は、相変わらず彼の話を聴いていた。ワインを1リットル近く飲んでしまったので、こめかみのあたりがひどく熱い。もう自分のタバコは残っていなかったのでレモンのタバコを吸っていた。市電の終電が通り、街のざわめきを今は遠くに運んで行った。レモンは話を続けた。厄介なのは、「自分がまだ女とのセックスに未練があることです。」でも、女を懲らしめてやりたい。最初考えたのは、女をホテルに連れ込んで風紀警察を呼んで騒ぎを起こす、そして女を公娼に登録させる。次に、ヤクザの友人何人かに声をかけた。しかし連中も妙案は浮かばない。レモンが僕に言っていたのだが、それでヤクザとは聞いてあきれる。彼が連中にそう言ってやると、女に「焼きを入れる」のはどうかと言ってきた。しかし自分はそんなことはしたくない。これからじっくり考えることにする。その前に僕に頼みたいことがある。それに、頼む前に僕がこの話をどう思うか自分は知りたい。そこで僕は、別にどうも思わないが面白い話だと答えた。誤魔化しがあると思うかと訊いてきたので、それは大いにありそうだと答える。女を懲らしめなきゃいけないと思うか、自分が同じ立場ならどうすると訊くので、はっきりしたことは分からないが女を懲らしめたいという彼の気持ちは分かると答えた。僕はまた少しワインを飲んだ。レモンはタバコに火を点け、自分の考えを打ち明けた。自分はパンチが効いていて、しかも女を後悔させる内容の手紙を書きたい。手紙を読んで女が戻ってきたら、自分は女と寝る。そして事が終わった途端、女の顔に唾をはきかけ外に放り出す。確かに、そのやり方なら女を懲らしめたことになると僕は思った。しかしレモンは、自分には然るべき手紙が書けそうもない。そこで代わりに僕に書いてもらおうと考えたのだと言った。僕が黙っていると、今すぐ書いてもらって差し支えないかと訊く。僕は「別にかまわない」と答えた。


第一部 第3章③

(ミスター・ビーン訳)

ペタしてね


宝石赤私は私よ(グレコ)


Je Suis Comme Je Suis
Je suis faite pour plaire
Et n'y puis rien changer
Mes lèvres sont trop rouges
Mes dents trop bien rangées
Mon teint beaucoup trop clair
Mes cheveux trop foncés
Et puis après ?
Qu'est-ce que ça peut vous faire ?
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça


私は気に入られるようにできてるの
何も変えようがないわ
唇が赤すぎるって?
歯並びが良すぎるって?
肌が白すぎるって?
髪が黒すぎるって?
他には何?
だからどうしたっていうの?
私は私よ
気に入られる人には気に入られるの
私は私よ
生まれつきこうなの


{Refrain:}
Quand j'ai envie de rire
Oui, je ris aux éclats
J'aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n'est pas le même
Que j'aime chaque fois ?
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus ?
Que voulez-vous de moi ?


笑いたいときには
ええ、大声で笑うわ
好いてくれる人が好きなの
その度に
好きな人が違っても
それは私のせいかしら?
私は私
生まれつきこうなの
これ以上何をお望み?
私に何をお望み?


Je suis faite pour plaire
Et n'y puis rien changer
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et mes yeux trop cernés
Et puis après ?
Qu'est-ce que ça peut vous faire ?
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça

{au Refrain}

私は気に入られるようにできてるの
何も変えようがないわ
ヒールが高過ぎるって?
背が反り過ぎるって?
バストが張り過ぎるって?
目に隈(くま)が出来過ぎるって?
他には何?
だからどうしたっていうの?
私は私よ
気に入られる人には気に入られるの
私は私よ
生まれつきこうなの


Qu'est-ce que ça peut vous faire
Ce qui m'est arrivé ?
Oui, j'ai aimé quelqu'un
Et quelqu'un m'a aimée
Comme les enfants qui s'aiment
Simplement savent aimer
Aimer, aimer
Pourquoi me questionner ?
Je suis là pour vous plaire
Et n'y puis rien changer
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça

{au Refrain}

それがどうしたっていうの
私の身に起きたことが?
ええ、私はある人を愛した
その人も私を愛してくれた
愛し合う子供たちが
素朴に愛することを知るように
愛することを、愛することを
なぜ私に訊くの?
私はあなたに気に入られるためにいるの
何も変えようがないわ
私は私よ
生まれつきこうなの


(私訳)


Juliette Gréco

Juliette Gréco: Je suis comme je suis (Live 1965) 投稿者 sylvainsyl