ランボーの「オフェリア」は、漱石の「草枕」とともに、すでに紹介したことがある。しかし、その記事のときは、ランボーが 15 歳ぐらいで書いたこの詩を原文で読んでおらず、堀口大學の訳をもとにしていたが、正直、細部がよくわからなかった。ここでは、原文を読んで直訳してみる。



Arthur Rimbaud


Ophélie

オフェリア


I


Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.


静かな黒い水面に星が眠っている

そこに白いオフェリアが浮かんでいる
大輪の百合のように

ゆっくりと流れていく
長いヴェールに横たわって

遠くの森から聞こえる
狩の終わりの合図の音が


Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.


もう千年以上になる
痛ましいオフェリアが
白い亡霊となって
黒い長い川を流れてから

もう千年以上になる
痛ましいオフェリアが
やさしい狂気となり
夕暮れのそよ風に恋を囁いてから


Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.


風は彼女の乳房に接吻し
水にゆらゆらと揺すられている
大きなヴェールを花冠のように開く

ふるえる柳は彼女の肩に涙を落とし
彼女の夢みる大きな額に
葦はその身を傾ける


Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.


押しゆがめられた睡蓮は
彼女のまわりでため息をつく

彼女はときおり目覚めさせる
眠っている榛(はん)の木の鳥の巣を
そこから小さな羽音が漏れてくる

金の星々から神秘の歌がおりてくる


II


O pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
C'est que les vents tombant des grand monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;


蒼ざめたオフェリアよ!
雪のように美しい!

そう、きみは死んでしまった
幼き人よ
川の流れが連れさった!

それは、きみにそっと
ノルウェーの高嶺颪(おろし)が
苦々しい自由を語ったからだ


C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
À ton esprit rêveur portait d'étranges bruits,
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;

それは、一陣の風が
豊かな髪をなびかせながら
夢見がちのきみの精神に
奇妙なざわめきを伝えたからだ

それは、きみのこころが
樹の嘆き、夜のため息のうちに
自然の歌声を聞きとったからだ



C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !


それは、途方もない
あえぎにも似た狂える潮の音が
とても情け篤く、とても物静かな
幼いきみの胸を傷つけたからだ

それは、ある四月の朝
一人の美しい蒼ざめた騎士、憐れな狂者が
無言のまま、きみの膝に座ったからだ


Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible éffara ton oeil bleu !


天国!愛!自由!
おお、なんという夢をみたのだ
この憐れな狂女は!
雪が火に溶けるように
きみはその夢に溶けてしまった

きみの壮大な幻影は
きみが語ることを
締めつけてしまった

そして恐ろしい無限が
きみの青い瞳を怯えさせたのだ!


III


- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.


さて、かの詩人が語るには
きみは、星の光をたよりに
夜ごと自分の摘んだ花々を
探しにやってくると

また、彼は見た
水の上、長いヴェールに横たわり
白いオフェリアが浮かんでいるのを
大輪の百合のように