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ans les deux cas, l’oiseau est présenté comme l’équivalent symbolique de l’accueilli qu’on installe pour chef. Dans le premier cas, insister sur la rétribution de l’étranger laisse sous-entendre la dépendance du chef à l’égard des autochtones: celui-ci leur donne en quelque sorte son corps en échange de la chefferie. Dans le second cas, domestiquer l’étranger revient à dire qu’il a été transformé en une personne du terroir. Tout se passe comme si son ingestion par les autochtones du lieu l’assimilait à ces derniers (selon un schéma inverse à celui décrit par Bensa qui évoque cependant non l’intronisation mais la durée du règne du chef)[25] [25] Dans l’aire linguistique paic238;, Bensa (2000: 170) explique...suite. veste moncler femme pas cher
25 Si ces suppositions sont fondées, l’anthropophagie appara?t comme un élément ayant conduit à distinguer le chef (aaxa) de ses sujets en le pla?ant du c?té des gens de haut rang avec les grands sujets (kwara aéé et bwatù) – les Aaxa, au sens générique. Par ce rite, il pouvait devenir un ancêtre vivant parmi les hommes, antérieur même aux fondateurs de l’espace de résidence.26 En soustrayant une partie de l’acte anthropophage – et/ou en gardant pour eux le mythe de fondation de la chefferie –, les autochtones protège(ai)ent le chef de la contestation, grace au pouvoir que confère le mystère. Si, de temps à autre, ils avaient intérêt – et l’ont toujours – à montrer que ce dernier leur doit allégeance, masquer des éléments de la conversion de l’étranger en xA0;ancienxA0; de l’espace de résidence leur permet(tait) de mieux asseoir le chef – en le distinguant – devant des sujets qui ne peuvent se reconna?tre de cette unité politique qu’à la condition de croire à cette conversion, étant supposés être des descendants de cet a?né/autochtone.La fixation des hiérarchies locales: un secret qui relie27 L’autre secret qui contribue à structurer l’espace public kanak vise justement à établir une certaine continuité entre des Aaxa et des Kwara séparés statutairement par leur distance aux ancêtres fondateurs du terroir. Dans les petites et grandes chefferies de Canala, le personnage occupant la fonction de porte-parole du chef (apèrè-tèpe) – incluant un r?le d’xA0;ambassadeurxA0;, de xA0;faiseur de paixxA0; – m’a été présenté aussi comme celui en charge de xA0;relier tous les clans entre euxxA0;.28 à Emma (Amaa), lieu principal de mes enquêtes, on explique, dans un clan rattaché à celui qui occupe cette fonction aujourd’hui, que lors de la fondation de la chefferie actuelle, le porte-parole accomplit des gestes rituels dans un bosquet abrité des regards[26] [26] Il s’agit du clan N234;m232;232;bere. sac vanessa bruno cuir pas cher ...suite. Ces rites auraient validé, pour chacun des clans et lignages, titres et r?les correspondant aux périodes et/ou conditions de leur installation. On dit que le porte-parole ordonna sur ce tertre les clans xA0;par paliersxA0;. Cela fait directement référence à la structure inégalitaire du politique mais aussi à une certaine fixation des positions statutaires. survetement hydrogen pas cher
Les paroles et gestes secrets du porte-parole se veulent en effet la garantie d’une certaine stabilité hiérarchique et, par conséquent, celle de l’harmonie entre les clans. Si le kwara bwatù, le cadet des autochtones, est en mesure d’opérer une telle chose, c’est parce qu’il est le seul, dans une chefferie, à avoir pris connaissance de l’ensemble des récits généalogiques des nouveaux arrivants et à savoir comment ils ont été ensuite intégrés à la chefferie. Fort de ce secret, il peut ?uvrer à faire co?ncider au mieux les anciennes et nouvelles positions statutaires. Le travail rituel secret du porte-parole participe donc à la création d’une inter- dépendance entre toutes les unités de filiation, sous la forme particulière d’un embo?tement des plus au moins nobles, en référence à l’ancienneté à laquelle chacun peut prétendre.29 En reliant les clans les uns aux autres, le porte-parole établit un continuum qui signifie intégration de chaque partie à la totalité politique par succession de droits fonciers embo?tés et complémentarité de pouvoirs attribués. Le chef, par l’opération du rite anthropophage qui en faisait l’ancêtre du groupe (puis, peut-être aujourd’hui par l’ingestion d’équivalents symboliques carnés?), devient quant à lui littéralement ce xA0;toutxA0; politique. La notion d’englobement est bien ce qui exprime le mieux ce principe politique hiérarchique.