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Xavier Henry Napoléon Leroux et Darius Milhaud

 


Scaramouche, op. 165b, est une suite pour deux pianos de Darius Milhaud écrite en juillet 1937 à la demande de sa professeur de piano Marguerite Long en vue d'obtenir une nouvelle pièce courte et vive pour ses anciennes élèves Marcelle Meyer et Ida Jankelevitch pour une représentation à l'Exposition internationale; Darius Milhaud exploite des éléments d'une récente musique de scène op. 1651 composée initialement pour Le Médecin volant de Molière en mai 1937 et jouée par le théâtre Scaramouche, avenue des Champs-Élysées à Paris2. Il s'agit de la musique pour une pièce de son ami Charles Vildrac, une adaptation pour enfants de la pièce de Molière. Il en tire le titre de la nouvelle composition ainsi que les premier et dernier mouvements, tandis qu'il emprunte le second à Bolivar (op. 148, 1935), musique de scène pour un opéra de Jules Supervielle3. La suite ayant reçu un grand succès, Darius Milhaud réalise un arrangement pour saxophone alto4 et orchestre en 1939 (op. 165c) puis une version pour clarinette et orchestre en 1941 (op. 165d)5,6.

 

 




Xavier Leroux — Wikipédia (wikipedia.org)
Xavier Henry Napoléon Leroux

Xavier Leroux (11 octobre 1863 à Velletri, Italie, - 2 février 1919 à Paris) est un compositeur français, époux de la cantatrice réputée Meyrianne Héglon (1867-1942).

Biographie

Xavier Leroux en 1900.
Il est le fils de Félix Leroux et d'Orsola Maria Attilia Breni. Félix Leroux fut chef de musique au 59e de Ligne, qui participa à la campagne d'Italie. Il fut en poste à l'école d'artillerie de Chalons, de Vincennes, de Tarbes avant de quitter l'armée pour être chef d'orchestre du Tivoli-Vauxhall de Paris.

Xavier Lereoux fut l'élève de Théodore Dubois et de Jules Massenet au Conservatoire de Paris.
En 1885, il remporta le 1er Prix de Rome avec la cantate Endymion. En 1886, il sympathisa avec Claude Debussy à la villa Médicis.

À Paris, il devint professeur d'harmonie au Conservatoire à partir de 1896. Par ailleurs, il dirigea la Revue Musica. Il produisit quelques œuvres de musique sacrée (notamment une messe) et quelques motets, mais c'est la musique de théâtre qui lui procura sa plus grande inspiration ; il compose des musiques de scène (Les Perses d'Eschyle, Pluton d'Aristophane, La Sorcière de Sardou), puis s'orienta vers l'opéra. Son chef-d'œuvre (et son plus grand succès) est incontestablement Le Chemineau, dont l'Opéra-Comique donna cent six représentations jusqu'en 1945.

Parmi ses élèves en classe d'harmonie figurent Paul Paray, Roger Désormière, Eugène Bigot, Georges Dandelot, Albert Wolff, Henri Mulet et Louis Fourestier.


Tombe au cimetière du Père-Lachaise.
En 1910, il résidait avec sa femme Meyrianne Héglon 64, rue Cortambert (16e arrondissement de Paris)1.

Il mourut le 2 février 1919 en son domicile au no 17 avenue Émile-Deschanel (7e arrondissement de Paris)2 et fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise (96e division)3

Prix
1885 : 1er prix de Rome (cantate Endymion).
Chevalier de la Légion d'honneur.













Darius Milhaud — Wikipédia (wikipedia.org)
Darius Milhaud est issu de l’une des plus vieilles familles juives de Provence, originaire du Comtat Venaissin. Cette région du Vaucluse abrite depuis des siècles de nombreuses familles juives surnommées les « Juifs du pape ». Parmi les membres de cette famille, on compte Joseph Milhaud, fondateur en 1840 de la synagogue d’Aix-en-Provence, ainsi que José de Bérys, Francine Bloch (qui demande au musicien, en 1961, de devenir le premier président de la Société des amis de la Phonothèque nationale de France et établit sa phonographie), Marcel Dassault et Pierre Vidal-Naquet.


André Gedalge, un des professeurs de Darius Milhaud.
Darius Milhaud est l’unique fils d’un banquier d'Aix et d’une mère née à Marseille. Son grand-père est négociant en amandes. Ses parents sont musiciens amateurs. Son père fonde la Société Musicale d’Aix-en-Provence, et sa mère connaît bien les chants religieux. Darius montre des dons précoces, tout d’abord pour le violon et la composition. À 17 ans, en 1909, il va à Paris pour étudier au Conservatoire de musique et de déclamation, jusqu’en 1915. Ses professeurs sont Xavier Leroux en harmonie, André Gedalge pour le contrepoint, Charles-Marie Widor pour la composition et surtout Paul Dukas pour l'orchestration.

Ces années sont l’occasion de multiples rencontres sur le plan musical et littéraire : il se lie d’amitié avec les musiciens Georges Auric et Arthur Honegger, et avec le poète Léo Latil, tué en 1915 lors de la Première Guerre mondiale. Il fait également la connaissance de Francis Jammes et de Paul Claudel en 1912, auteurs dont il met les textes en musique. Sa rencontre avec André Gide exerce aussi une influence importante.

Atteint de rhumatismes, Darius Milhaud est réformé. Il compose dans ces années des musiques de scène, notamment sur la trilogie Orestie d’Eschyle, traduite par Claudel. Il recourt alors à la polytonalité, ce qui reste comme l’une des caractéristiques principales de sa musique. Cette amitié entre les deux hommes évolue dans le sens d’une collaboration : Claudel, nommé ministre plénipotentiaire à Rio de Janeiro, propose à Milhaud de devenir son secrétaire. Milhaud accepte. Il s’enthousiasme alors pour les musiques sud-américaines, qu’il insère dans les ballets L'Homme et son désir (1918-1921) et Le Bœuf sur le toit (1919-1920), ainsi que dans la suite de danses Saudades do Brasil (1920-1921).

De retour à Paris, il est associé par le critique Henri Collet au groupe des Six, (dans le sillage d'Eric Satie) constitué de Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre. Le mentor de toute cette équipe est l'écrivain et graphiste Jean Cocteau. Fort de cette association, avec laquelle il écrit notamment la musique des Mariés de la Tour Eiffel (1921), unique œuvre collective du groupe des Six, sur un argument de Cocteau, Milhaud est également reconnu dans le milieu parisien pour ses œuvres de jeunesse imprégnées d’influences sud-américaines.

Il officie en tant que chef d’orchestre, critique musical, ou même conférencier, et voyage abondamment, notamment à Londres en 1920, et aux États-Unis en 1922, où il découvre les rythmes du jazz qui vont profondément l’influencer pour son ballet La Création du monde (1923)2. Il continue à écrire plusieurs opéras sur des livrets de ses amis : Le Pauvre Matelot en 1926 sur un texte de Cocteau, et Christophe Colomb en 1930 sur un texte de Claudel. Il s’intéresse également au cinéma et compose pour le cinéma. Toutefois, ses compositions rencontrent un succès mitigé, et son opéra Maximilien (1932) est accueilli fraîchement à l’Opéra Garnier.

Parallèlement, sa vie sentimentale est comblée par son mariage (le 2 mai 1925) avec Madeleine Milhaud, une cousine actrice, qui lui donna en 1930 un fils, Daniel, qui devint artiste-peintre (décédé à Pietrasanta en octobre 2014).

En 1936, il est membre de la rédaction du journal communiste Ce soir, pour lequel il s'occupe de la musique3


Mills College d'Oakland, où Darius Milhaud enseigne durant la guerre.
Sa production reste très abondante jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, date à laquelle il doit fuir la France occupée, cumulant l'« inscription sur deux listes de proscription : comme juif et comme compositeur d'art dégénéré ». En 1940, il part pour les États-Unis, où le chef d'orchestre Pierre Monteux l'aide à trouver un poste de professeur de composition au Mills College d’Oakland (Californie). Milhaud y a notamment comme élèves le pianiste de jazz Dave Brubeck, le compositeur de variétés Burt Bacharach, et les fondateurs du minimalisme américain, Steve Reich et Philip Glass.

Après la guerre, il retourne en France en 1947 et se voit offrir un poste de professeur de composition au Conservatoire national de musique à Paris, en alternance avec Jean Rivier, qui compte parmi ses élèves de futurs talents tels Georges Delerue. Il alterne alors son activité de professeur entre Paris et les États-Unis, continuant d’enseigner à Oakland jusqu'en 1971, ainsi qu'à l’Académie musicale d’été d’Aspen (Colorado), et dans divers établissements américains. Malgré une santé de plus en plus fragile (des rhumatismes le font beaucoup souffrir), le compositeur reste donc un infatigable voyageur, même si son activité créatrice est ralentie.

Sa carrière est couronnée en 1971 par un fauteuil à l’Académie des Beaux-Arts. Il s’éteint le 22 juin 1974 à Genève, à l’âge de 81 ans. Selon ses souhaits, il est enterré au cimetière Saint-Pierre à Aix-en-Provence, sous une modeste pierre du carré juif. Sa femme, Madeleine Milhaud, lui survit plus de trente ans. Elle est décédée le 17 janvier 2008, dans sa 106e année, et est enterrée aux côtés de son mari, à Aix-en-Provence.

Il avait été membre du Comité de direction de l'Association du Foyer de l’Abbaye de Royaumont.

Œuvre musicale
Darius Milhaud s’est intéressé à tous les genres musicaux : opéra, musique de chambre, musique symphonique, concertos, ballets, musique vocale. Il est l’un des compositeurs les plus prolifiques non seulement du xxe siècle, mais aussi de toute l’histoire de la musique. Son style emprunte beaucoup aux musiques folkloriques et au jazz qu’il affectionne particulièrement pour ses rythmes syncopés. Milhaud explore toutes les possibilités de l’écriture : fin contrapuntiste, il utilise fréquemment la polyrythmie et la polytonalité, qui rendent son œuvre extrêmement riche et diverse.