*ペスト 全訳*( V )⑪ | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

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Albert Camus

La Peste(1947)


ペスト



V ⑪

Les deux promeneurs étaient arrivés près de la maison de Cottard. Celui-ci s’était animé, s’efforçait à l’optimisme. Il imaginait la ville se reprenant à vivre de nouveau, effaçant son passé pour repartir à zéro.

– Bon, dit Tarrou. Après tout, les choses s’arrangeront peut-être pour vous aussi. D’une certaine manière, c’est une vie nouvelle qui va commencer.

Ils étaient devant la porte et se serraient la main.

– Vous avez raison, disait Cottard, de plus en plus agité, repartir à zéro, ce serait une bonne chose.

Mais, de l’ombre du couloir, deux hommes avaient surgi. Tarrou eut à peine le temps d’entendre son compagnon demander ce que pouvaient bien vouloir ces oiseaux-là. Les oiseaux, qui avaient un air de fonctionnaires endimanchés, demandaient en effet à Cottard s’il s’appelait bien Cottard et celui-ci, poussant une sorte d’exclamation sourde, tournait sur lui-même et fonçait déjà dans la nuit sans que les autres, ni Tarrou, eussent le temps d’esquisser un geste. La surprise passée Tarrou demanda aux deux hommes ce qu’ils voulaient. Ils prirent un air réservé et poli pour dire qu’il s’agissait de renseignements et partirent, posément, dans la direction qu’avait prise Cottard.

Rentré chez lui, Tarrou rapportait cette scène et aussitôt (l’écriture le prouvait assez) notait sa fatigue. Il ajoutait qu’il avait encore beaucoup à faire, mais que ce n’était pas une raison pour ne pas se tenir prêt, et se demandait si, justement il était prêt. Il répondait pour finir, et c’est ici que les carnets de Tarrou se terminent, qu’il y avait toujours une heure de la journée et de la nuit où un homme était lâche et qu’il n’avait peur que de cette heure-là.




二人はコタールの家の近くまで来ていた。コタールは活気づき、必死に楽観的になろうとしていた。彼は、都市が再び動き始め、過去を消し去りゼロから出発する様を想像していた。

「そうだな」とタルーが言った。「結局、君にとっても多分事態は丸く収まることになるだろう。ある意味、これから新たな生活が始まるのだ。」

コタールの家のドアの前で、二人は握手をしていた。

「おっしゃる通りです」とコタールが次第に興奮しながら言っていた。「ゼロから再スタートするなら、素晴らしいことですよ。」

しかし、通路の陰から二人の男が突然姿を現していた。お前らはいったい何の用があるんだと問いただすコタールの声がタルーの耳に届くか届かぬうちに、かしこまった公務員風のいでたちの連中はコタールに向かって、君はコタールに間違いないかと尋ねていた。するとコタールは押し殺したような叫び声を上げ、踵を返すともう闇の中に姿を消していた。タルーも二人の男たちも身じろぎ一つする暇も無かった。我に返ると、タルーはその二人の男たちに何の用かと尋ねた。二人は控えめで丁寧な口調で、身元調査に伺ったと答え、コタールが去って行った方向におもむろに進んで行った。

家に戻ると、タルーはその出来事を手帳に書き止め、そのすぐ後に自分が疲れていること(それは筆跡に十分表れていた)を記していた。さらに、自分にはまだやることが沢山あるが、だからといって準備しないで済むということにはならないと書き加え、自分は正に準備出来ているのだろうかと自問していた。タルーの手帳は此処で終わることになるのだが、最後にこう答えていた。昼と夜にはそれぞれ、人が意気地をなくす時刻が必ずある、自分が恐れているのはその時刻だけだと。


la peste V ⑪

(ミスター・ビーン訳)

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