*ペスト 全訳*(II  ㉖) | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

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Albert Camus

La Peste(1947)


ペスト



II ㉖

Il était allé le voir, avec le docteur, après leur entrevue. Le vieux avait accueilli Tarrou par des ricanements et des frottements de mains. Il était au lit, adossé à son oreiller, au-dessus de ses deux marmites de pois : « Ah ! encore un autre, avait-il dit en voyant Tarrou. C’est le monde à l’envers, plus de médecins que de malades. C’est que ça va vite, hein ? Le curé a raison, c’est bien mérité. » Le lendemain, Tarrou était revenu sans avertissement.

Si l’on en croit ses carnets, le vieil asthmatique, mercier de son état, avait jugé à cinquante ans qu’il en avait assez fait. Il s’était couché et ne s’était plus relevé depuis. Son asthme se conciliait pourtant avec la station debout. Une petite rente l’avait mené jusqu’aux soixante-quinze ans qu’il portait allègrement. Il ne pouvait souffrir la vue d’une montre et, en fait, il n’y en avait pas une seule dans toute sa maison. « Une montre, disait-il, c’est cher et c’est bête. » Il évaluait le temps, et surtout l’heure des repas qui était la seule qui lui importât, avec ses deux marmites dont l’une était pleine de pois à son réveil. Il remplissait l’autre, pois par pois, du même mouvement appliqué et régulier. Il trouvait ainsi ses repères dans une journée mesurée à la marmite. « Toutes les quinze marmites, disait-il, il me faut mon casse-croûte. C’est tout simple. »

À en croire sa femme, d’ailleurs, il avait donné très jeune des signes de sa vocation. Rien, en effet, ne l’avait jamais intéressé, ni son travail, ni les amis, ni le café, ni la musique, ni les femmes, ni les promenades. Il n’était jamais sorti de sa ville, sauf un jour où, obligé de se rendre à Alger pour des affaires de famille, il s’était arrêté à la gare la plus proche d’Oran, incapable de pousser plus loin l’aventure. Il était revenu chez lui par le premier train.

À Tarrou qui avait eu l’air de s’étonner de la vie cloîtrée qu’il menait, il avait à peu près expliqué que selon la religion, la première moitié de la vie d’un homme était une ascension et l’autre moitié une descente, que dans la descente les journées de l’homme ne lui appartenaient plus, qu’on pouvait les lui enlever à n’importe quel moment, qu’il ne pouvait donc rien en faire et que le mieux justement était de n’en rien faire. La contradiction, d’ailleurs, ne l’effrayait pas, car il avait dit peu après à Tarrou que sûrement Dieu n’existait pas, puisque, dans le cas contraire, les curés seraient inutiles. Mais, à quelques réflexions qui suivirent, Tarrou comprit que cette philosophie tenait étroitement à l’humeur que lui donnaient les quêtes fréquentes de sa paroisse. Mais ce qui achevait le portrait du vieillard est un souhait qui semble profond et qu’il fit à plusieurs reprises devant son interlocuteur : il espérait mourir très vieux.

« Est-ce un saint ? » se demandait Tarrou. Et il répondait : « Oui, si la sainteté est un ensemble d’habitudes. »




タルーは会談の後、リゥ医師と一緒にその老人に会いに行ったのだった。老人は薄ら笑いを浮かべ、揉み手をしながらタルーを迎えた。彼は枕に背を付け、えんどう豆の入った二つの鍋に上体を屈め床に就いていた。≪おや!また一人お医者さんか≫タルーを眺めながら老人は言った。≪世の中あべこべだね、病人より医者の方が多いとは。てことは、例の病気の進み具合が速いってわけかね?神父の言う通りだね、自業自得ってわけだ。≫ 翌日、タルーは予告もせずにまたやって来た。

タルーの手帳の記述を信じるなら、その喘息の老人は、小間物屋を生業(なりわい)としていたが、50の歳に仕事は十分やりつくしたと判断したのだった。以来、床に就き、二度と床を離れることは無かった。とは言っても、彼の喘息は立っていられないほどのものではない。僅かな年金暮らしで75歳を迎えているが、まだ矍鑠(かくしゃく)としたものだ。時計は見るのも嫌で、実際、老人の家には時計というものが一つも無かった。≪時計はねえ≫と老人は言っていた。≪高いし、馬鹿げているよ。≫ 彼は時間を、特に老人にとって唯一大事な食事の時間を、二つの鍋を使って計っていた。目が覚めたとき、一つの鍋にはえんどう豆がいっぱい詰まっている。その豆を一粒一粒、規則的に細心の注意を払って別の鍋に移し替えて行くのだ。こうして、鍋で計った一日の時間の中から自分に必要な指標を見つけていく。≪鍋を15回入れ換える毎に≫と老人は言っていた。≪軽食のお時間だ。えらく簡単な話さ。≫

それに、老人の妻の言葉を信じれば、老人はごく若い頃から彼の天性の資質を表す兆候を幾つか示していた。というのも、何一つ彼の興味を引くものは決して無かったのだった。仕事も、友人も、コーヒーも、音楽も、女も、散歩も、何一つ無い。ある一日を除けば、彼は自分の町から一度も外に出たことは無かった。その日は、家族の件でどうしてもアルジェに行かざるを得なくなったのだが、それ以上遠くまで冒険を進めることが出来なくなりオランから一番近い駅で降りてしまった。そして最初の列車で家に戻って来たのだ。

老人の引きこもり生活に驚いている様子のタルーに向かって、老人はおおよそ次のような説明を加えた。宗教によれば、人間の前半生は上り坂で後半生は下り坂だ。下り坂になると、人間の送る日々はもう自分の物ではなくなる。それがいつ奪われるか知れたものではない。だから自力ではどうしようもない。一番いいのは、正に何もしないことだと。それに、この老人は矛盾など意に介していなかった。何故なら、そのすぐ後でタルーにこう言っていたのだ。きっと、神様なんてものはいない。神様がいるなら神父などは要らないのだからと。しかし、その後に続く幾つかの考察を聞いて、主に教会の度重なる募金活動に向けられた気分が原因でこんな哲学が生まれたのだとタルーは理解した。しかし、老人像を締め括るのは、老人がタルーの前で幾度か繰り返し、彼の心に深く根ざしているように見えるある願望なのだ。つまり、老人の願いは極めて長生きをすることだった。

≪聖者なのだろうか?≫とタルーは自らに問うていた。そして、こんな答えを出している。≪その通り。もし神聖であることが習慣の積み重ねであるならば。≫


la peste II ㉖

(ミスター・ビーン訳)

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