*異邦人 全訳*(第2部 第3章 ⑦) | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

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Albert Camus

L’ÉTRANGER(1942)

第二部 第3章⑦

DEUXIÈME PARTIE

III ⑦

2時間25分03秒から2時間27分36秒まで



C’est à peine si, ensuite, on a écouté Masson qui a déclaré que j’étais un honnête homme « et qu’il dirait plus, j’étais un brave homme ». C’est à peine encore si on a écouté Salamano quand il a rappelé que j’avais été bon pour son chien et quand il a répondu à une question sur ma mère et sur moi en disant que je n’avais plus rien à dire à maman et que je l’avais mise pour cette raison à l’asile. « Il faut comprendre, disait Salamano, il faut comprendre. » Mais personne ne paraissait comprendre. On l’a emmené.

Puis est venu le tour de Raymond, qui était le dernier témoin. Raymond m’a fait un petit signe et a dit tout de suite que j’étais innocent. Mais le président a déclaré qu’on ne lui demandait pas des appréciations, mais des faits. Il l’a invité à attendre des questions pour répondre. On lui a fait préciser ses relations avec la victime. Raymond en a profité pour dire que c’était lui que cette dernière haïssait depuis qu’il avait giflé sa soeur. Le président lui a demandé cependant si la victime n’avait pas de raison de me haïr. Raymond a dit que ma présence à la plage était le résultat d’un hasard. Le procureur lui a demandé alors comment il se faisait que la lettre qui était à l’origine du drame avait été écrite par moi. Raymond a répondu que c’était un hasard. Le procureur a rétorqué que le hasard avait déjà beaucoup de méfaits sur la conscience dans cette histoire. Il a voulu savoir si c’était par hasard que je n’étais pas intervenu quand Raymond avait giflé sa maîtresse, par hasard que j’avais servi de témoin au commissariat, par hasard encore que mes déclarations lors de ce témoignage s’étaient révélées de pure complaisance. Pour finir, il a demandé à Raymond quels étaient ses moyens d’existence, et comme ce dernier répondait : « Magasinier », l’avocat général a déclaré aux jurés que de notoriété générale le témoin exerçait le métier de souteneur. J’étais son complice et son ami. Il s’agissait d’un drame crapuleux de la plus basse espèce, aggravé du fait qu’on avait affaire à un monstre moral. Raymond a voulu se défendre et mon avocat a protesté, mais on leur a dit qu’il fallait laisser terminer le procureur. Celui-ci a dit : « J’ai peu de chose à ajouter. Était-il votre ami ? » a-t-il demandé à Raymond. « Oui, a dit celui-ci, c’était mon copain. » L’avocat général m’a posé alors la même question et j’ai regardé Raymond qui n’a pas détourné les yeux. J’ai répondu : « Oui. » Le procureur s’est alors retourné vers le jury et a déclaré : « Le même homme qui au lendemain de la mort de sa mère se livrait à la débauche la plus honteuse a tué pour des raisons futiles et pour liquider une affaire de moeurs inqualifiable. »




次に、ごく手短にマソンの証言があった。彼は僕が誠実な男であり、「さらに言えば、律儀な男である」と断言した。これもごく手短にサラマノの証言があり、サラマノは僕が彼の犬に優しかったと言ってくれたが、母と僕の関係についての質問に答え、母さんと僕にはもう話題が無かったこと、それが理由で母さんを施設に入れたことを話した。「分かってあげてください、分かってあげてください。」とサラマノは繰り返していたが、だれも分かっているようには見えない。サラマノも証言台から連れて行かれた。

次にレモンの番が来た。彼が最後の証人だ。レモンは僕に小さく合図をするとすぐに、僕は無罪だと言った。しかし裁判長は、判決を訊いているのではなく事実を訊いているのだと言って、質問されてから答えるようにと強い調子で命じた。レモンは彼と被害者との関係を詳しく説明させられる。その機会に乗じてレモンは、被害者が憎んでいるのは自分であり、被害者の姉に平手打ちを食らわせて以来恨まれていると言った。しかし裁判長は、被害者には僕を憎む理由は無いのかと尋ねる。僕が浜辺に居合わせたのは偶然そうなっただけだとレモンは答える。すると検事が、事の発端になったあの手紙はどのような経緯(いきさつ)で僕によって書かれたのかと訊く。それも偶然だとレモンが答えると、検事は、この事件では偶然が良心に対し、それでなくても大いに悪事を働いているとやり返した。次々と検事の質問が続く。レモンが情婦に平手打ちを食らわせたとき、僕が間に入らなかったのは偶然なのか?僕が警察署で証言したのは偶然なのか?さらに、証言の際の僕の陳述が全くのでたらめだと分かったのだが、それも偶然なのか?最後に検事は、何を生業(なりわい)としているのかとレモンに訊いた。レモンが「倉庫番です」と言い終わらぬうちに、次席検事は陪審団に向かって、周知のとおり、証人はヒモ稼業を営んでおりますと高らかに言った。被告人はこの男の共犯者であり友人だ。これは低俗極まりない事件であり、被告人という冷血漢が絡んだがゆえに深刻な結果を生んだ悲劇である。レモンは弁明を望み、僕の弁護人も抗議をしたが、検事の発言が終わるのを待つようにと言われる。検事は、「付け加えることは殆どありません。」と言って、「被告人はあなたの友人でしたか?」とレモンに訊いた。「ええ、俺のダチでした。」とレモンが答える。今度は次席検事が僕に同じ質問をした。僕がレモンを見つめると、彼は目を背けない。僕は次席検事の質問に「はい。」と答えた。すると検事は陪審団の方を向き、こう断言した。「母親の死の翌日に、極めて恥ずべき放蕩に身を任せたこの同じ男が、取るに足らない理由で、また、言語道断のセックス・スキャンダルを清算する為に人を殺したのであります。」



第二部 第3章⑦

(ミスター・ビーン訳)

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