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Napoléon III, l’empereur du peuple
jeudi 12 février 2009
Raphaël Dargent, Napoléon III, l’empereur du peuple, Paris, éd. Grancher, 2009 (préf. Philippe Séguin).
Neveu de Napoléon Ier, Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873) — premier président de la République et dernier empereur français — a souvent été présenté comme un impécile, un fourbe, un parvenu, auquel on ne pardonne pas le coup d’État du 2 décembre 1851, et qu’on accuse d’être responsable de la défaite de Sedan. Il est resté longtemps l’objet d’une légende noire, due à l’opposition et à l’œuvre hostile de Victor Hugo, et beaucoup à la IIIe République dont les programmes d’histoire étaient très largement orientés.
Si cette hostilité perdure jusqu’à nos jours, ce n’est pas que des historiens n’aient pas peu à peu rétabli la vérité sur l’empereur, lui rendant enfin justice, mais parce que la République, à travers ses dirigeants, n’a jamais daigné faire de même. Preuve s’il en est de cet oubli : la célébration en 2008 du bicentenaire de la naissance de Louis-Napoléon s’est déroulée dans l’indifférence quasi générale et en l’absence des Français.
Il y aurait pourtant grands bénéfices à reconnaître officiellement l’homme et ses idées politiques. Car Louis-Napoléon Bonaparte était un homme de principes. Au sommet de ces principes figure sans conteste son souci du peuple, véritable idée fixe qui détermine toutes les autres et fait la particularité de son règne et, au-delà, celle du bonapartisme. Élu démocratiquement en 1848, c’est au service du peuple qu’il gouverna la France pendant vingt-deux ans ; soucieux de l’intérêt national, attaché au progrès social, et désireux de promouvoir la paix en Europe pour l’équilibre du monde, Napoléon III est un homme à re-découvrir...
Bien sûr, tout n’est pas exemplaire dans le règne de Napoléon III et il ne s’agit pas ici de porter Louis-Napoléon aux nues. Mais ce livre permettra sûrement de mieux le comprendre, de comprendre qu’il fut un souverain de la France qui s’attacha simplement à la servir.
L’auteur :
Raphaël Dargent, historien et essayiste, est âgé de 38 ans. Président du Cercle Jeune France, il dirige depuis 2003 la revue Libres, revue de la pensée française. Auteur de nombreux articles thématiques, il a notamment participé à l’écriture de La France au combat. De l’appel du 18-Juin à la victoire (Perrin, 2006). Après un essai publié en 2007 aux éditions de L’Âge d’homme, Napoléon III, l’empereur du peuple est son deuxième ouvrage publié.