Un an après son élection comme plus jeune députée de France, Marion Maréchal-Le Pen a trouvé sa place au Front national, et loin de se cantonner au r??le de béni oui-oui, elle "fait entendre sa petite musique".Dimanche, contrairement à Marine Le Pen, l'élue de 23 ans sera à nouveau dans la rue aux c??tés des opposants au mariage homosexuel. Alors que sa tante n'a pas fait du sujet une priorité et a refusé de se lancel pas cher joindre aux man lancel soldes ifestations, la députée du Vaucluse s'est investie franchement dans ce combat."Plus la mobilisation est grande et plus elle dure, plus le gouvernement sera affaibli", affirme à l'AFP celle qui, depuis la tribune de l'hémicycle, n'avait pas hésité à comparer à des "prisonniers politiques" les opposants placés en garde à vue.Pour autant, pas question de critiquer sa présidente. Dans son bureau de l'Assemblée, la jeune élue prend soin de mettre en avant l'engagement du FN pour une abrogation de la loi.Discrètement, certains au sein du mouvement d'extrême droite saluent son r??le actif."Son attitude nous a permis de ne pas complètement couper les ponts avec un vivier de militants très important. Si on s'en tire bien, c'est en partie gr??ce à elle", souligne un cadre frontiste. Marine Le Pen balaye cette version, en évoquant un "partage naturel": "elle est députée, je suis présidente du Front national. C'est normal que nous n'ayons pas les mêmes r??les".Poussée par son grand-père, Jean-Marie Le Pen, à se présenter dans le Vaucluse, la jeune femme s'est d'abord faite discrète, en limitant ses interventions médiatiques. Mais elle a soigné sa popularité auprès des militants, en encha??nant les déplacements dans les fédérations."Aujourd'hui, il y a des jeunes qui viennent au FN pour Marion", affirme Julien Sanchez, un jeune cadre frontiste implanté dans le Gard."Elle est très habile. Elle ne franchit jamais la ligne jaune, tout en faisant entendre sa petite musique", note pour sa part un membre du bureau politique. "Mais sur le fond, elle a encore des progrès à faire", nuance-t-il.La députée lancel se revendique de "droite", collant à son électorat du Vaucluse, mais s'éloignant du même coup de la ligne "ni droite ni gauche" pr??née par Marine Le Pen et son bras droit, Florian Philippot. Si elle ne s'oppose pas à l'"Etat stratège" mis en avant par sa tante, elle juge le "concept délicat". "L'Etat stratège, on en a eu et ??a n'a pas toujours fonctionné".La semaine dernière, la députée a également déposé plusieurs amendements contre la proposition de loi du Front de gauche, finalement rejetée, qui visait à interdire les licenciements boursiers. "Marion Maréchal-Le Pen, c'est la finance d'abord", a raillé un élu du Parti de gauche, Alexis Corbière."Branche historique du Front national""Elle suit la ligne mais elle met des bémols", analyse un sac lancel cadre frontiste, qui la situe davantage dans la lignée de son grand-père, Jean-Marie Le Pen, que de sa tante, et qui s'interroge sur ses ambitions."En interne, on essaie de dire que je suis plut??t dans la branche historique du Front national. Ca s'est fait naturellement parce que j'ai été très présente sur des sujets comme le mariage homosexuel, mais ??a n'a pas été pensé, réfléchi, voulu", assure Marion Maréchal-Le Pen."Mon objectif n'est pas de faire concurrence à Marine Le Pen", poursuit-elle, mais "d'apporter une plus-value".Sa tante l'assure aussi. Sa nièce est émancipée, indépendante et elle s'en félicite."Si c'est pour avoir des potiches, ??a n'a aucun intérêt. Le danger aurait été que sa jeunesse la pousse au mimétisme ou à un excès de modestie, mais dieu merci ??a n'est pas arrivé", affirme Marine Le Pen.
