*ペスト 全訳*(II  ⑳) | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

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Albert Camus

La Peste(1947)


ペスト



II ⑳

D’autres, comme Rambert, essayaient aussi de fuir cette atmosphère de panique naissante, mais avec plus d’obstination et d’adresse, sinon plus de succès. Rambert avait d’abord continué ses démarches officielles. Selon ce qu’il disait, il avait toujours pensé que l’obstination finit par triompher de tout et, d’un certain point de vue, c’était son métier d’être débrouillard. Il avait donc visité une grande quantité de fonctionnaires et de gens dont on ne discutait pas ordinairement la compétence. Mais, en l’espèce, cette compétence ne leur servait à rien. C’étaient, la plupart du temps, des hommes qui avaient des idées précises et bien classées sur tout ce qui concerne la banque, ou l’exportation, ou les agrumes, ou encore le commerce des vins ; qui possédaient d’indiscutables connaissances dans des problèmes de contentieux ou d’assurances, sans compter des diplômes solides et une bonne volonté évidente. Et même, ce qu’il y avait de plus frappant chez tous, c’était la bonne volonté. Mais en matière de peste, leurs connaissances étaient à peu près nulles.

Devant chacun d’eux cependant, et chaque fois que cela avait été possible, Rambert avait plaidé sa cause. Le fond de son argumentation consistait toujours à dire qu’il était étranger à notre ville et que, par conséquent, son cas devait être spécialement examiné. En général, les interlocuteurs du journaliste admettaient volontiers ce point. Mais ils lui représentaient ordinairement que c’était aussi le cas d’un certain nombre de gens et que, par conséquent, son affaire n’était pas aussi particulière qu’il l’imaginait. À quoi Rambert pouvait répondre que cela ne changeait rien au fond de son argumentation, on lui répondait que cela changeait quelque chose aux difficultés administratives qui s’opposaient à toute mesure de faveur risquant de créer ce que l’on appelait, avec une expression de grande répugnance, un précédent. Selon la classification que Rambert proposa au docteur Rieux, ce genre de raisonneurs constituait la catégorie des formalistes. À côté d’eux, on pouvait encore trouver les bien-parlants, qui assuraient le demandeur que rien de tout cela ne pouvait durer et qui, prodigues de bons conseils quand on leur demandait des décisions, consolaient Rambert en décidant qu’il s’agissait seulement d’un ennui momentané. Il y avait aussi les importants, qui priaient leur visiteur de laisser une note résumant son cas et qui l’informaient qu’ils statueraient sur ce cas ; les futiles, qui lui proposaient des bons de logement ou des adresses de pensions économiques ; les méthodiques, qui faisaient remplir une fiche et la classaient ensuite ; les débordés, qui levaient les bras, et les importunés, qui détournaient les yeux ; il y avait enfin les traditionnels, de beaucoup les plus nombreux, qui indiquaient à Rambert un autre bureau ou une nouvelle démarche à faire.

Le journaliste s’était ainsi épuisé en visites et il avait pris une idée juste de ce que pouvait être une mairie ou une préfecture, à force d’attendre sur une banquette de moleskine devant de grandes affiches invitant à souscrire à des bons du Trésor, exempts d’impôts, ou à s’engager dans l’armée coloniale, à force d’entrer dans des bureaux où les visages se laissaient aussi facilement prévoir que le classeur à tirettes et les étagères de dossiers. L’avantage, comme le disait Rambert à Rieux, avec une nuance d’amertume, c’est que tout cela lui masquait la véritable situation. Les progrès de la peste lui échappaient pratiquement. Sans compter que les jours passaient ainsi plus vite et, dans la situation où se trouvait la ville entière, on pouvait dire que chaque jour passé rapprochait chaque homme, à condition qu’il ne mourût pas, de la fin de ses épreuves. Rieux dut reconnaître que ce point était vrai, mais qu’il s’agissait cependant d’une vérité un peu trop générale.





ランベールのように、他にもこのパニックになりかけている雰囲気を逃れようとする者がいた。ただし、より成功したわけではないが、やり方はもっと執拗であり巧妙だった。ランベールは最初、公式ルートを通じて奔走を続けていた。彼によれば、日ごろから自分は、何事にせよ粘り強くやれば最後には勝利を得られると考えていると言うのだ。それに、見方によれば、困難を何とか切り抜けるのが彼の役目だった。そこでランベールは、夥しい数の役人や、有能さという点では普段なら文句のつけようのない人々を訪問していた。しかし今度の場合、そんな有能さは何の役にも立たなかった。相手は、たいていの場合、銀行、輸出、柑橘類、或は、ワインの取引などに関しては全てにおいて正確でよく整理された考えを持つ人々だった。彼らは訴訟や保険の問題なら非の打ちどころのない知識の持ち主であり、無論しっかりした免許が有り、善意にも事欠かない。しかも、彼ら全員に於いてもっとも際立っていたのは、まさにその善意なのだ。しかし、ことペストに関しては、彼らの知識は殆ど無価値に等しかった。

それでも彼ら一人一人の前で、機会あるごとに、ランベールは自分の立場を主張していた。彼の立論の基本は常に、彼は我が都市では部外者であり、したがって彼のケースは特別な調査がなされるべきだと主張することだった。概して、相手の方はその点はすんなりと認めてくれた。しかしたいていの場合、それはかなりの数の人々にも当てはまる、従って、ランベールが考えるほど特別なことではないと指摘するのだ。それに対しては、だからといってそれが自分の議論の根底を何ら変えることにはならないと反論することが出来たのだが、相手は、特別なケースではないからこそ、いかなる優遇措置も認めない行政側の苦労をいくらかでも軽減してくれるのであり、もし優遇措置を認めたりすれば、(ここで相手はいかにも苦々しげな口調で言った)悪しき前例を作り出すことになると応酬するのだった。ランベールがリゥ医師に示した分類に寄れば、この手の議論を展開する連中は形式主義者ということになる。その他に、口先だけの連中もいる。彼らはランベールにこんなことが長続きする筈がないと請け合い、どう決定したのか尋ねると、やたら耳触りのいい助言を振りまき、ただ一時的な不便を被(こうむ)るだけだと決めつけてランベールを慰めるのだった。えらそうに振る舞う輩(やから)もいる。彼らはランベールに用件を要約したメモを残すように言い、後ほど自分たちが決済を下すと知らせるのだった。軽薄な輩もいる。彼らは宿泊券をやろうかとか、安く泊まれる場所を教えようかと言ってきた。整理分類好きの役人もいて、カードに必要事項を書き込ませ、次にそれを分類するのだ。忙し過ぎて手が回らない連中は、ただ両腕を上げるだけ。迷惑がっている連中は、目を逸らしてしまう。最後に、これがはるかに数は多いのだが、典型的なお役人タイプがいる。彼らはランベールに別の部署を指示したり、新たな手続きを指示したりするのだった。

ランベール記者は、こんな風に訪問に次ぐ訪問で疲れ果ててしまったのだが、免税扱いの国債への応募や植民地部隊への志願を勧める大きなポスターの前で、モールスキン張りのシートに座り何度も待つはめになったり、室内のファイルキャビネットや書類棚同様、中にいる職員の顔つきなど簡単に予想できるような事務室に何度も入ったおかげで、市役所や県庁の正体がはっきりと見て取れたのだった。ランベールがリゥに苦々しげに語るには、良かったことと言えば、こんなことをしていたおかげで真相を知らずに済んだことだ。自分はペストがどの程度進行しているのかほとんど知らずにいた。おかげで日々が瞬く間に過ぎて行ったのだが、それはそれとして、この都市が今置かれている状況では、一日過ぎれば、死なない限り試練の終わりがそれだけ近づくと言える。リゥは、その点は確かだと認めざるを得なかったが、やや大まかに過ぎる真理だと思ったのだった。


la peste II ⑳

(ミスター・ビーン訳)

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