*ペスト 全訳*(I ⑰) | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

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Albert Camus

La Peste(1947)


ペスト



I ⑰

Les chiffres de Tarrou étaient exacts. Le docteur Rieux en savait quelque chose. Le corps du concierge isolé, il avait téléphoné à Richard pour le questionner sur ces fièvres inguinales.

– Je n’y comprends rien, avait dit Richard. Deux morts, l’un en quarante-huit heures, l’autre en trois jours. J’avais laissé le dernier avec toutes les apparences de la convalescence, un matin.

– Prévenez-moi, si vous avez d’autres cas, dit Rieux.

Il appela encore quelques médecins. L’enquête ainsi menée lui donna une vingtaine de cas semblables en quelques jours. Presque tous avaient été mortels. Il demanda alors à Richard, président de l’ordre des médecins d’Oran, l’isolement des nouveaux malades.

– Mais je n’y puis rien, dit Richard. Il faudrait des mesures préfectorales. D’ailleurs, qui vous dit qu’il y a risque de contagion ?

– Rien ne me le dit, mais les symptômes sont inquiétants.

Richard, cependant, estimait qu’« il n’avait pas qualité ». Tout ce qu’il pouvait faire était d’en parler au préfet.

Mais, pendant qu’on parlait, le temps se gâtait. Au lendemain de la mort du concierge, de grandes brumes couvrirent le ciel. Des pluies diluviennes et brèves s’abattirent sur la ville ; une chaleur orageuse suivait ces brusques ondées. La mer elle-même avait perdu son bleu profond et, sous le ciel brumeux, elle prenait des éclats d’argent ou de fer, douloureux pour la vue. La chaleur humide de ce printemps faisait souhaiter les ardeurs de l’été. Dans la ville, bâtie en escargot sur son plateau, à peine ouverte vers la mer, une torpeur morne régnait. Au milieu de ses longs murs crépis, parmi les rues aux vitrines poudreuses, dans les tramways d’un jaune sale, on se sentait un peu prisonnier du ciel. Seul, le vieux malade de Rieux triomphait de son asthme pour se réjouir de ce temps.

– Ça cuit, disait-il, c’est bon pour les bronches.

Ça cuisait en effet, mais ni plus ni moins qu’une fièvre. Toute la ville avait la fièvre, c’était du moins l’impression qui poursuivait le docteur Rieux, le matin où il se rendait rue Faidherbe, afin d’assister à l’enquête sur la tentative de suicide de Cottard. Mais cette impression lui paraissait déraisonnable. Il l’attribuait à l’énervement et aux préoccupations dont il était assailli et il admit qu’il était urgent de mettre un peu d’ordre dans ses idées.





タルーが記した数字は正確だった。リゥ医師も死者の数はいくらか掴んでいる。管理人の亡骸を隔離し、この鼠蹊部の炎症を伴う熱病について尋ねるために彼はリシャールに電話していたのだ。

「私にはさっぱりわからん。」とリシャールは言っていた。「死者は2名だ。一人は48時間後、二人目は三日後に死んだ。朝、二人目の患者と別れた時には、はっきり快復の兆しが出ていたのだが。」

「もし他に患者がでたら、私に知らせてください。」とリゥは言った。

リゥはさらに何人かの医者に電話してみた。調査の結果、ここ数日で20件ほど似たような症例があることが判明した。その殆どが死亡している。そこで、オラン医師会会長であるリシャールに、新たに患者が出たときは隔離するように要求した。

「いや、私には何もできんよ。」とリシャールは言った。「多分、知事の認可が必要だ。それに、誰が感染の危険があると言っているのかね?」

「証拠はありません。しかし、憂慮すべき症状です。」

しかしながら、リシャールは、自分には決定を下す権限が無いと思っていた。出来ることはせいぜい、県知事にその旨を伝えることだ。

しかし、そうこうしているうちに、天気が崩れてきた。管理人の死の翌日には、空一面が靄(もや)で被われた。集中豪雨が都市を襲い、その後は嵐を伴う暑さが続く。海もそれまでの濃紺の色彩を失い、靄のかかった空の下では、銀色あるいは鉄色に光り、目が痛い。この春の蒸し暑さは夏の焼けつくような暑さの訪れを願わせるものだった。台地の上に螺旋状に築かれ、殆ど海側には開かれていない市内では、物憂いけだるさが支配している。漆喰塗の長い塀に囲まれたり、埃だらけのショーウィンドーの並ぶ街中にいたり、くすんだ黄色の市電の中にいたりすると、自分がややもすると空という牢獄の囚人になっているような気分になるのだ。ただ一人、リゥのあの年老いた患者だけが、持病の喘息を克服しこの季節を楽しんでいた。

「じりじりと暑いのう」と老人は言っていた。「気管支には好都合じゃ。」

なるほどうだる様に熱いが、熱病以上でも以下でもない。町中が熱病に罹っている。少なくとも、その日の朝、そんな印象がリゥ医師の頭から離れなかった。コタールの自殺未遂の調査に立ち会うため、フェデルブ通りに向かう朝のことだ。しかし、そんな印象は常軌を逸しているように思えた。リゥは、それは自分を襲う苛立ちや不安のせいだと思い直し、何よりもまず少し考えを整理せねばなるまいと思った。


la peste I ⑰

(ミスター・ビーン訳)

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