*ペスト 全訳*(I ⑪) | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

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Albert Camus

La Peste(1947)


ペスト



I ⑪


Rieux demanda à Grand s’il avait prévenu le commissariat et l’employé prit un air déconfit :

– Non, dit-il, oh ! non. J’ai pensé que le plus pressé…

– Bien sûr, coupa Rieux, je le ferai donc.

Mais, à ce moment, le malade s’agita et se dressa dans le lit en protestant qu’il allait bien et que ce n’était pas la peine.

– Calmez-vous, dit Rieux. Ce n’est pas une affaire, croyez-moi, et il faut que je fasse ma déclaration.

– Oh ! fit l’autre.

Et il se rejeta en arrière pour pleurer à petits coups. Grand, qui tripotait sa moustache depuis un moment, s’approcha de lui.

– Allons, monsieur Cottard, dit-il. Essayez de comprendre. On peut dire que le docteur est responsable. Si, par exemple, il vous prenait l’envie de recommencer…

Mais Cottard dit, au milieu de ses larmes, qu’il ne recommencerait pas, que c’était seulement un moment d’affolement et qu’il désirait seulement qu’on lui laissât la paix. Rieux rédigeait une ordonnance.

– C’est entendu, dit-il. Laissons cela, je reviendrai dans deux ou trois jours. Mais ne faites pas de bêtises.

Sur le palier, il dit à Grand qu’il était obligé de faire sa déclaration, mais qu’il demanderait au commissaire de ne faire son enquête que deux jours après.

– Il faut le surveiller cette nuit. A-t-il de la famille ?

– Je ne la connais pas. Mais je peux veiller moi-même.

Il hochait la tête.

– Lui non plus, remarquez-le, je ne peux pas dire que je le connaisse. Mais il faut bien s’entraider.

Dans les couloirs de la maison, Rieux regarda machinalement vers les recoins et demanda à Grand si les rats avaient totalement disparu de son quartier. L’employé n’en savait rien. On lui avait parlé en effet de cette histoire, mais il ne prêtait pas beaucoup d’attention aux bruits du quartier.

– J’ai d’autres soucis, dit-il.

Rieux lui serrait déjà la main. Il était pressé de voir le concierge avant d’écrire à sa femme.





リゥがグランに警察には届けたかと訊くと、グランは当惑した様子で、

「いえ、いえ、とんでもない!」と答えた。「至急やらなければいけないと考えたのは…」

「勿論です」とリゥは話を遮り、「それは私の方でやりましょう。」と言った。

しかしそれを聞いて病人は興奮し、ベッドに半身を起こして、自分は大丈夫だ、それには及ばないと抗議をした。

「落ち着きなさい」とリゥは言った。「大したことじゃありませんから、それに届けるのは私の義務なんでね。」

「ああ!」と病人は言った。

それから仰向けに倒れ、しくしくと泣き始めた。グランは、少し前から口髭をいじくりまわしていたのだが、病人に近づいた。

「ねえ、コタールさん」と彼は言った。「分かってください。先生には責任があるのですよ。ひょっとして、またあなたがあんなことを繰り返す気持ちになったりしたら…」

しかし、コタールの方は泣きながらこう言った。自分は2度とあんなことはしない。あれはただ一時の気の迷いだった。だからもうそっとしておいて欲しい。リゥは処方箋を書いていた。

「分かりました」とリゥは言った。「やめておきましょう。二、三日したらまた来ます。でも、馬鹿な真似はしないように。」

踊り場の所でリゥはグランに、自分は警察に届けねばならないが、署長には二日後から調査にかかるように頼んでおこうと言った。

「今夜は彼から目を離してはいけない。彼には身内がいますか?」

「身内に知り合いはいませんが、私が寝ずの番を引き受けてもいいですよ。」

グランは首を縦に振っていた。

「いいですか、あの男についても、知り合いというわけではありません。でも、困ったときはお互い様ですから。」

建物の廊下で、リゥは何気なく部屋の隅々を眺め、この地区ではネズミは完全に姿を消したのかとグランに尋ねた。市職員は何も知らなかった。確かにネズミの話は聞いてはいたが、自分は街の噂にはあまり注意を払っていない。

「他に気掛かりなことが有りましてね。」と彼は答えた。

リゥは既にグランと握手をしていた。妻に手紙を書く前に管理人を診ておこうと急いでいたのだ。


la peste I ⑪

(ミスター・ビーン訳)

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