*ペスト 全訳*(I ⑩) | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

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Albert Camus

La Peste(1947)


ペスト



I ⑩


Après le déjeuner, Rieux relisait le télégramme de la maison de santé qui lui annonçait l’arrivée de sa femme, quand le téléphone se fit entendre. C’était un de ses anciens clients, employé de mairie, qui l’appelait. Il avait longtemps souffert d’un rétrécissement de l’aorte, et, comme il était pauvre, Rieux l’avait soigné gratuitement.

– Oui, disait-il, vous vous souvenez de moi. Mais il s’agit d’un autre. Venez vite, il est arrivé quelque chose chez mon voisin.

Sa voix s’essoufflait. Rieux pensa au concierge et décida qu’il le verrait ensuite. Quelques minutes plus tard, il franchissait la porte d’une maison basse de la rue Faidherbe, dans un quartier extérieur. Au milieu de l’escalier frais et puant, il rencontra Joseph Grand, l’employé, qui descendait à sa rencontre. C’était un homme d’une cinquantaine d’années, à la moustache jaune, long et voûté, les épaules étroites et les membres maigres.

– Cela va mieux, dit-il en arrivant vers Rieux, mais j’ai cru qu’il y passait.

Il se mouchait. Au deuxième et dernier étage, sur la porte de gauche, Rieux lut, tracé à la craie rouge : « Entrez, je suis pendu. »

Ils entrèrent. La corde pendait de la suspension au-dessus d’une chaise renversée, la table poussée dans un coin. Mais elle pendait dans le vide.

– Je l’ai décroché à temps, disait Grand qui semblait toujours chercher ses mots, bien qu’il parlât le langage le plus simple. Je sortais, justement, et j’ai entendu du bruit. Quand j’ai vu l’inscription, comment vous expliquer, j’ai cru à une farce. Mais il a poussé un gémissement drôle, et même sinistre, on peut le dire.

Il se grattait la tête :

– À mon avis, l’opération doit être douloureuse. Naturellement, je suis entré.

Ils avaient poussé une porte et se trouvaient sur le seuil d’une chambre claire, mais meublée pauvrement. Un petit homme rond était couché sur le lit de cuivre. Il respirait fortement et les regardait avec des yeux congestionnés. Le docteur s’arrêta. Dans les intervalles de la respiration, il lui semblait entendre des petits cris de rats. Mais rien ne bougeait dans les coins. Rieux alla vers le lit. L’homme n’était pas tombé d’assez haut, ni trop brusquement, les vertèbres avaient tenu. Bien entendu, un peu d’asphyxie. Il faudrait avoir une radiographie. Le docteur fit une piqûre d’huile camphrée et dit que tout s’arrangerait en quelques jours.

– Merci, docteur, dit l’homme d’une voix étouffée.






昼食を済まし、妻の到着を報せる療養所からの電報を読み返していると、電話の鳴る音がした。電話をかけてきたのは、元患者の一人で、市役所に勤めている男だ。長年、大動脈狭窄症に苦しんでいたのだが、貧しかったので、リゥは無料で彼を治療してやったのだった。

「はい」と相手は言った。「私のことを憶えていてくれたのですね。でも、私のことじゃないのです。すぐに来てください。隣の家で事件がありまして。」

相手は息を切らしていた。リゥは管理人のことを考えたが、管理人は後で診ることに決めた。数分後、リゥは、周辺地区のフェデルブ通りにある背の低い建物の入り口をくぐっていた。ひんやりとして、悪臭を放つ階段の途中で、リゥは市職員のジョゼフ・グランと出会った。彼はリゥを出迎えに降りて来る途中だったのだ。歳は50ぐらい、黄色の口髭を生やし、長身で猫背、肩幅が狭く、手足がひょろ長い。

「良くなってます」リゥの方に向かいながら彼は言った。「でも、死にかかっていると思ったもので。」

彼は鼻をかんでいた。3階、つまり最上階の左のドアをリゥが見ると、赤いチョークで「お入りください。首を吊っております。」と書いてあった。

リゥとグランは中に入った。テーブルが部屋の隅に押しやられ、倒れた椅子の真上にある照明器具から綱が垂れている。しかし綱は宙に浮いたままだ。

「彼を綱から外し、何とか間に合いました。」とグランは説明した。彼はごく簡単な言い回しをするにも、常に言葉を探しているように見える。「私がちょうど外に出ようとすると、物音が聞こえたのです。赤いチョークの落書きを見たとき、何と言いましょうか、私は悪戯だと思った訳です。でも、おかしな、いや不気味とも言えるうめき声が聞こえてきたのです。」

グランは頭を掻いていた。

「思うに、きっと首を吊るのは随分苦しいものなのですね。当然、私は部屋に入りました。」

二人がドアを押すと、寝室の入り口に出た。明るいが、あまり家具のない寝室だ。小柄でずんぐりした男が銅製のベッドの上に寝ていた。彼は、荒い息遣いで、血走った目で寝室に入ってくる二人を眺めていた。リゥ医師は立ち止まった。男の息の合間に、ネズミの小さな鳴き声が聞こえるような気がしたからだ。しかし、部屋の四隅には何の動きもない。リゥはベッドに向かった。男はあまり高い所から落ちたわけでもなく、また急激に落下したわけでもなかったので、頸椎は無事だった。無論、多少の窒息症状は有る。X線撮影をしてみなければなるまい。リゥ医師はカンフル注射をし、数日で万事良くなると言った。

「ありがとうございます、先生。」男は、苦しそうな声で答えた。


la peste I ⑩

(ミスター・ビーン訳)

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